Le président de la république a prononcé un discours lu en son nom vendredi à Oyala (Guinée équatoriale) par le ministre des Affaires étrangères et de la Communauté nationale à l’étranger, M. Ahmed Attaf, lors des travaux du 5ème Sommet du Groupe des Dix de l’Union africaine ( UA) préoccupé par la question de la réforme du Conseil de sécurité.
Dans son message adressé aux participants au 5e Sommet du Groupe des dix de l’Union africaine (UA), le Président de la République, M. Abdelmadjid Tebboune, a déclaré que « la succession sans précédent de crises et de conflits dans le monde exige que la communauté internationale, « aujourd’hui plus que jamais », se penche sur la question de la réforme du Conseil de sécurité des Nations Unies avec « la plus grande diligence », appelant à redresser l’injustice historique faite au Continent africain.
Pour le président tebboune , ce sommet « se déroule dans un contexte international et régional riche en défis et en risques, sur fond de crise grave qui frappe le système de sécurité collective, notamment depuis Le Conseil de sécurité des Nations Unies a récemment été frappé par une paralysie presque totale.
Le chef de l’état algérien a souligné devant les participants au 5e Sommet du Groupe des dix de l’Union africaine (UA) que la succession effrénée des crises et des conflits, leur accumulation inédite et leur pullulement, à la lumière de l’inertie de la Communauté internationale qui peine à les endiguer, impose à cette dernière, aujourd’hui plus que jamais, de traiter le dossier de la réforme du Conseil de sécurité avec la plus grande diligence et beaucoup de rigueur, précisant que ce dossier se pose aujourd’hui avec insistance.
Le président a cité, en ce sens, « la situation de crise qui prévaut sur le continent africain, notamment dans la région sahélo-saharienne qui souffre des fléaux du terrorisme, du crime organisé et de la propagation de foyers de tension et d’instabilité.
Abordant la situation dans la bande de Ghaza, le Président Tebboune a indiqué que « nos frères palestiniens vivent une véritable tragédie.
Selon Tebboune ,la situation empire de jour en jour en raison de l’incapacité de notre organisation internationale à dissuader l’occupant « israélien » de commettre ses crimes » et de « mettre un terme à ses violations des règles du droit international ».
Poursuivant, le chef de l’État a affirmé que « cette situation a ramené au premier plan la question de la réforme du Conseil de sécurité », relevant que l’enjeu de cette réforme « ne se résume plus à l’augmentation du nombre des membres des pays émergeants, en tête desquels l’Afrique, mais va bien au-delà, car la pérennité de l’Organisation internationale multipolaire est désormais mise à l’épreuve, face à l’ampleur que prennent la logique de l’égalité des forces, le phénomène de la polarisation et les critères de sélectivité et discrimination en matière de l’impératif respect des règles du Droit international », déplorant par la même le fait que les tiraillements sévères et les scissions d’envergure dessinent, désormais, les contours du système des relations internationales.
Au terme, le Président de la République estime que la position unifiée du Continent africain devrait affirmer l’impératif de développer une approche qui permette à cet organe onusien central de se mettre à l’abri des tiraillements et de la polarisation, et de focaliser davantage sur le rôle qui lui est dévolu et la responsabilité qui lui incombe, conformément à la Charte des Nations Unies, tout en insistant sur un processus de réforme qui restituerait au Conseil son efficacité et sa capacité à agir face aux menaces accrues contre la sécurité et la paix internationales.
Il est utile de rappeler que le ministre des Affaires étrangères et de la Communauté nationale à l’étranger représente le chef de l’Etat à ce Sommet qui se déroule en Guinée équatoriale.