Des centaines de citoyens algériens ont envahi hier vendredi la rue dans plusieurs wilayas du pays, à l’occasion du 31 e vendredi de mobilisation populaire contre le système, et six jours après la convocation du corps électoral par le chef de l’État Abdelkader Bensalah.
La manifestation a été marquée par une très forte mobilisation à Alger malgré un dispositif de sécurité dissuasif aux entrées de la ville et au niveau du centre-ville, pour empêcher les manifestants venus d’autres wilayas de rejoindre la capitale, conformément aux instructions du chef d’état – major de l’armée nationale Ahmed Gaid Salah
La même ambiance a marqué les marches qui ont eu lieu à Oran, Tizi Ouzou, Mostaganem, Constantine, skikda ou jijel , La foule humaine a rejeté les élections annoncées par le chef de l’Etat pour décembre prochain, et elle a exigé le départ de Bedoui et Bensalah, affirmant que la révolution ne s’arrêtera pas avant le départ définitif du système . «Coupez les routes, coupez internet, coupez le téléphone, coupez l’électricité, coupez l’eau et si vous pouvez, couper l’oxygène et faites disparaître le soleil ! On ne va pas plier», a écrit un manifestant sur sa pancarte.
Les dernières arrestations des militants du Hirak, et leur mise sous mandat de dépôt a suscité la colère des manifestants qui ont exigé la libération des détenus du mouvement citoyen pour dénoncer ce genre de pratiques et appellent à une Algérie libre et démocratique. Des citoyens ont défilé avec les portraits des jeunes incarcérés et du moudjahid Lakhdar Bouregaâ.
L’Algérie est agitée depuis le 22 Février dernier par plusieurs mouvements de protestations, qui revendiquent le départ des anciennes figures du système au pouvoir durant les deux décennies de règne de Bouteflika.