L’emprisonnement de Ihsane El Kadi, journaliste et directeur des médias indépendants Radio M et Maghreb Emergent, crée un tumulte en Algérie. Les intellectuels du pays, dont Yasmina Khadra, expriment une indignation cinglante.
Khadra, signataire d’une pétition pour la libération du journaliste, fustige les conditions « horribles » de détention, dénonçant un « acharnement » incompréhensible. Il martèle la nécessité de soutenir El Kadi, condamné pour ses « idées » dans un pays où, selon lui, les « idées » devraient prévaloir sur la « répression ». Au lieu de quémander la clémence, Khadra met en garde le président Tebboune, le pressant de faire preuve de « raison » et de « sagesse ». Il l’appelle à se libérer des injustices passées et à agir avec discernement, soulignant le caractère délicat de l’affaire.
Khadra rejette toute intervention étrangère « contre-productive » et insiste sur l’impératif d’écouter la « voix algérienne ». Sa signature, aux côtés de figures nationales, souligne l’unité nationale pour la libération d’El Kadi, perçue comme un test de la sincérité du pouvoir.