En Algérie, la décision surprise d’avancer l’élection présidentielle a semé la perplexité et l’étonnement. Annoncée pour le 7 septembre, trois mois avant la date initialement prévue, cette mesure a été communiquée sans justification, lors d’une réunion présidée par Abdelmadjid Tebboune, en présence de divers hauts responsables.
L’absence d’explication a alimenté les spéculations, notamment sur les réseaux sociaux, où nombreux sont ceux exprimant leur incompréhension. Contrairement à un précédent en 1998 où le président de l’époque avait clairement annoncé ne pas se représenter, aucune indication n’a été donnée quant à la candidature éventuelle de Tebboune pour un second mandat.
Malgré les doutes, la décision reste constitutionnellement valide, mais son timing interpelle sur le plan politique. Tebboune semblant être en campagne depuis un certain temps et bénéficiant d’un soutien apparent au sein du régime, notamment de l’armée.
Cette avance électorale pourrait découler d’une logique conservatrice propre au régime algérien, préférant maintenir le statu quo plutôt que de favoriser le changement. La répression exercée contre le mouvement Hirak depuis 2020 a considérablement restreint la vie politique, laissant peu de place à des alternatives crédibles.
À 78 ans, Tebboune semble occuper seul l’espace politique, tandis que les autres candidats potentiels pourraient être pris au dépourvu, notamment dans la constitution de leurs équipes de campagne, d’autant plus que celle-ci devra se dérouler en août, période peu propice en raison de la chaleur.