La wilaya d’Alger accueille, du 24 au 26 septembre, une délégation d’experts de l’ONU, au titre d’une mission dont les volets concernent « la prévention contre le phénomène de la corruption et la récupération des biens », a annoncé ce mercredi dans un communiqué le ministère de la justice
La mission de la délégation onusienne, composée de deux experts du Kenya et du Ghana et de deux représentants de l’Office des Nations unies contre la drogue et le crime (ONUDC, tant dis que la partie algérienne est représentée par une cellule permanente installée au niveau du ministère de la Justice, regroupant plusieurs représentants des institutions algériennes concernées par la prévention et la lutte contre la corruption, souligne la même source
Selon le même communiqué du ministère de la justice, cette démarche en question s’inscrit au titre « d’une mesure à laquelle sont soumis tous les pays membres de la convention de l’Onu, portant sur l’autoévaluation et l’évaluation par les pairs, dans le but de mettre en avant les meilleures expériences et pratiques, ainsi que les défis auxquels les pays membres sont confrontés lors de l’application de la convention onusienne », précisant que l’opération se déroule dans la transparence, en toute objectivité et neutralité ».
« Une visite similaire effectuée en Algérie en 2013, avait été sanctionnée par un rapport qui a été publié sur les sites de l’ONUDC, du ministère de la Justice et des instances nationales concernées par la lutte contre la corruption », rappelle le ministère.
Cette visite d’experts de l’ONU intervient dans une conjoncture marquée par un emballement judiciaire sans précédent caractérisé par une série de poursuites contre d’ex-hauts responsables et hommes d’affaires, pour des « faits à caractère pénal relatifs à la corruption », tandis que d’autres ont répondu des chefs d’inculpation d’« octroi d’indus avantages à autrui lors de passation d’un marché en violation des dispositions législatives et réglementaires, abus de fonction, conflit d’intérêts, corruption lors de passation de marchés publics », ou encore de blanchiment d’argent.