Le moudjahid Lakhdar Bouregâa, en détention depuis le 29 juin dernier, rejoint le mouvement des grévistes de la faim à la maison d’arrêt d’El Harrach, a annoncé ce lundi l’avocate Me Nabila Smail lors de la conférence de presse des avocats des détenus politique.
Selon l’avocate, les détenus à la maison d’arrêt d’El Harrach ont eu recours à la grève de la faim « pour protester contre les tergiversations judiciaires et le viol des procédures constatés dans leurs incarcérations”.
Dans le même contexte, l’avocate s’est exprimé contre cette grève de la faim, vu le risque qu’elle comporte pour la santé des détenus. « Le système ne se soucie guère de notre mort. Mais il est plutôt dérangé par notre vie et notre militantisme », a-t-elle affirmé, espérant que les grévistes mettent fin à leur action.
Le détenu du hirak Lakhdar Bouregaa , 86 ans ,a été interpellé le 29 juin dernier et placé en détention provisoire le lendemain par le Procureur près le tribunal de Bir Mourad Rais. Il est poursuivi pour “outrage à corps constitué et atteinte au moral de l’armée”.
La défense de Lakhdar Bouregâa a introduit deux demandes de liberté provisoire. La dernière ayant été rejetée le 27 août. L’avocate relève que les demandes de liberté provisoire ont été introduites « sur la base d’un dossier médical », ajoutant que « les conditions de détention de M. Bouregâa ne sont pas compatibles ni avec son âge ni avec son état de santé ».
Rappelons que dix jeunes détenus du Hirak ont entamé vendredi 4 octobre une grève de la faim pour protester contre leur situation. « Cette mesure est un ultime recours pour protester et alerter l’opinion publique sur leur situation » , affirme l’avocat Abdelghani Badi