Des centaines de citoyens algériens sont à nouveau descendus dans la rue, pour le 34e vendredi de contestation populaire contre le système et le pouvoir à travers plusieurs wilayas du pays, au lendemain de l’arrestation d’une figure du mouvement de protestation, le président du RAJ, Abdelouhab Fersaoui
Les manifestants ont haussé le ton ce 34e vendredi, la contestation populaire montre le refus des présidentielles du 12 décembre, le refus du régime militaire, et du gouvernement de Nourddine Bedoui. Certains rappellent “nous vous avons demandé de partir par de vous porter candidat”.
Les algériens ont crié en chœur « Emmenez-nous tous en prison, le peuple ne reculera pas », « Non à la présidentielle du 12 décembre ».En s’adressant au policier, ils ont scandé “Hagarine El-Talaba 3assassine El Isaba”, Ils dénoncent ainsi la répression musclée envers les étudiants lors de leur 33e marche .
Les messages inscrits sur les pancartes de ce 34e vendredi de manifestation, montrent également le mécontentement des manifestants. Un citoyen a écrit “les élections du 12 décembre sont un suicide collectif”, un autre citoyen en s’adressant au pouvoir écrit “candidats minables, élection jetable, pouvoir stable, justice manipulable et Hirak infatigable”.
Les citoyens ont revendiqué aussi le respect des libertés individuelles et le droit de s’exprimer librement sans risquer pour autant de se retrouver derrière les barreaux comme de nombreux militants et manifestants arrêtés depuis le début du mouvement. Les marcheurs ont défilé avec les portraits et les photos des nombreux militants, journalistes, étudiants ou citoyens appréhendés dans ou en marge des manifestations et placés en détention préventive ces derniers mois.
Plus de 80 personnes ont été placées sous les verrous depuis juin, selon le Comité national de libération des détenus (CNLD).Le Président du Rassemblement action jeunesse (RAJ), association citoyenne très active au sein du « Hirak », Abdelouahab Fersaoui , a été arrêté jeudi lors d’un rassemblement de soutien aux détenus. « Il se trouve à la prison d’El Harrach depuis Hier Vendredi », a annoncé ce samedi le RAJ sur sa page Facebook.
Rappelons que l’Algérie est agitée depuis le 22 Février dernier par plusieurs mouvements de protestations, qui revendiquent le départ des anciennes figures du système au pouvoir durant les deux décennies de règne de Bouteflika