L’État algérien a décidé de limiter la liberté politique des militaires mis à la retraite, pour une période de cinq années à compter de la date d’effet de la cessation d’activité, selon un communiqué du la présidence de la République.
Lors d’une réunion présidé hier dimanche par le Chef de l’Etat, Abdelkader Bensalah, le conseil des ministres a adopté un projet de loi complétant l’Ordonnance N 02-06 du 28 février 2006 portant Statut général des personnels militaires, présenté par le chef d’état-major de l’Armée nationale populaire (ANP), Ahmed Gaïd Salah, qui « vise à la mise en conformité des dispositions du Statut général des personnels militaires et la loi organique N 10-16 du 25 aout 2016 relative au Régime électoral, amandée et complétée, en faisant obligation au militaire en activité de service admis à cesser définitivement de servir dans les rangs de l’ANP de s’abstenir, pour une période de cinq (05) années à compter de la date d’effet de la cessation d’activité, d’exercer toute activité politique partisane ou de se porter candidat à une quelconque fonction politique élective », détaille le même communiqué de la présidence de la république
L’objectif étant d’ « empêcher » toute atteinte à l’honneur et au respect des institutions de l’État ainsi qu’à l’image de marque de l’institution militaire, en ce sens que le militaire en activité de service admis à cesser définitivement de servir est placé, pour une durée fixée à cinq (05) années, en disponibilité ce qui le met à la disposition de l’ANP qui peut le rappeler à tout moment, conformément aux dispositions des articles 1 et 3 de l’Ordonnance N 76-110 du 09 décembre 1976 portant obligations militaires des citoyens algériens », indique la même source
Ainsi, la situation du militaire réserviste de l’ANP demeure, pendant toute la durée de cette condition juridique, « contraire à toute activité politique partisane ou candidature à une fonction publique élective », ajoute le communiqué.
Pour les responsables de l’État algérien, il faut limiter la liberté politique des militaires mis à la retraite, y compris les généraux et autres officiers supérieurs qui disposent de secrets dus à leurs rangs et à leurs fonctions respectifs.