Le moudjahid et ancien commandant de la wilaya IV historique Lakhdar Bouregâa, en détention depuis le 29 juin dernier à la prison d’El Harrach refuse « toute démarche pour sa libération avant la libération des jeunes du hirak », rapporte hier lundi un de ses avocats Abdelghai Badi.
« Je refuse toute tentative de libération avant la libération de tous les jeunes du hirak et sans exception. Même si on me propose de sortir, je dirai non », a-t-il déclaré, selon un post sur facebook de l’avocat. Une position, ajoute Me Badi, “qui nous a tous fait pleurer alors qu’on lui rendait visite… Jeune, adulte ou vieux, le noble Bouregaa nous défend toujours”.
Le 8 octobre, Lakhdar Bouregaâ, s’est exprimé pour la première depuis la prison, dans une lettre rendue public par ses avocats, maîtres Boussenane Fateh et Nadjib Bitam, sur les chefs d’accusation retenus contre lui. Le moudjahid a affirmé notamment avoir éprouvé une « grande fierté » de voir l’Armée nationale populaire (ANP) prendre position en faveur des revendications du mouvement populaire pacifique, « méritant ainsi son nom d’Armée nationale populaire ».Il avait également nié avoir eu l’intention d’humilier ou de porter atteinte à l’institution militaire en tant que corps constitué « qui a ses missions et ses prérogatives constitutionnelles ».
Rappelons que Lakhdar Bouregaâ a été placé en détention provisoire à la prison d’El Harrach à Alger, le 30 juin dernier. Il est poursuivi pour « participation en temps de paix dans un projet dont l’objectif est de démoraliser l’armée » et « outrage à un corps constitué ».