Les citoyens algériens ont été au rendez-vous en ce 37e vendredi de contestation populaire contre le système à travers les 48 wilayas du pays, une journée historique coïncidait avec une fête nationale, le 65e anniversaire du déclenchement de la guerre d’indépendance.
Des milliers de manifestants sont sortis nombreux dans la rue le 1er novembre pour dire non au régime et à ses symboles qui continuent de diriger le pays de manière autoritaire et exprimer leur rejet de la présidentielle prévue pour le 12 décembre, et réclamer plus de démocratie et de liberté dans le pays, face à un dispositif sécuritaire impressionnant.
Les manifestants scandaient des slogans réclamant le départ d’Ahmed Gaïd Salah et Abdelakeder Bensalah et une période de transition, le retrait des projets de loi sur les hydrocarbures et la suppression de la règle51/49, ainsi que la libération des manifestants incarcérés, et notamment celle du Moudjahid Lakhdar Bourega. « Pour une Algérie libre et démocratique», « Le peuple veut son indépendance », «Y en a marre des généraux», «Dégage Gaïd-Salah, il n’y aura pas de vote ! », « Gaid Salah, Bensalah, vous dégagez » pouvait-on entendre dans les rues des villes d’Algérie.
Les banderoles réclamaient aussi la libération des détenus d’opinion et la non tenue des élections, et autres « Etat civil pas militaire » allusion faite au chef d’état-major de l’Armée nationale populaire (ANP), le général de corps d’armée, Ahmed Gaïd Salah qui n’a pas manqué d’annoncer que l’élection présidentielle aura bel et bien lieu à la date prévue, le 12 décembre prochain.
Lors de ce 01 novembre, les martyrs de la guerre de Libération nationale étaient omniprésents dont “Ali La Pointe, l’Algérie est revenue”, “Ya Ali” ou encore “Ya Ali Ammar, mon pays est en danger ». Le 37e vendredi a également été marqué par la présence, insistante, du drapeau berbère. Une première depuis son “interdiction” sur instruction du vice-ministre de la Défense, Gaid Salah, en juin. Instruction sur la base de laquelle des dizaines de manifestants ont été faits détenus par le tribunal de Sidi M’Hamed.
L’Algérie est agitée depuis le 22 Février dernier par plusieurs mouvements de protestations, qui revendiquent le départ des anciennes figures du système au pouvoir durant les deux décennies de règne de Bouteflika .