L’Algérie a condamné hier vendredi la résolution du parlement européen concernant les libertés politiques et religieuses en Algérie. Les rejets et les dénonciations ont été très nombreuses, dés la fin de la séance au Parlement de Strasbourg, de la part de nombreuses institutions, partis et personnalités politiques nationales.
Dans un communiqué rendu public, le ministère des affaires étrangères a indiqué que «le Parlement européen, sur instigation d’un groupe hétéroclite de députés partisans, a pris l’outrecuidante liberté de statuer sur le processus politique en cours dans notre pays, au moment précis où les Algériens s’apprêtent à élire, en toute démocratie et transparence, un nouveau président de la République», précisant que «les députés européens se sont même arrogés, toute honte bue, un droit d’exiger du Parlement algérien de modifier des lois que nos députés ont souverainement adoptées».
« Par cette démarche, le Parlement européen a démontré son mépris, non seulement des Institutions algériennes, mais également des mécanismes bilatéraux de consultation prévus par l’Accord d’association, y compris dans le domaine parlementaire», relève le même communiqué ,estimant que le Parlement européen «a surtout confirmé, à l’initiative des députés instigateurs, qu’il promeut désormais ouvertement leur agenda du chaos provoqué, qu’ils ont malheureusement mis en œuvre dans bien des pays frères»,
le ministère des affaires étrangères a affirmé que « l’Algérie condamne et rejette dans le fond et dans la forme cette immixtion flagrante dans ses affaires internes et se réserve le droit de procéder à un examen général et attentif de ses relations avec l’ensemble des institutions européennes, à l’aune de ce que ces institutions confèrent effectivement aux valeurs de bon voisinage ouvert, de coopération franche et de dialogue mutuellement respectueux »,
Dans le même contexte, le parti du Front de libération a fait part dans un communiqué publié hier vendredi de « son indignation et sa condamnation vigoureuse de la résolution du Parlement européen », considérant qu’il s’agit d’une immixtion flagrante dans les affaires internes de l’Algérie et une provocation à l’égard du peuple algérien et un acte ignoble relevant de la propagande dans le but de propager le chaos et de saper la stabilité du pays ».
Par ailleurs, des dizaines de travailleurs du secteur public se sont rassemblés, ce samedi, devant le siège de l’Union générale des travailleurs algériens (UGTA) à Alger, pour entamer leur marche pour dénoncer l’ingérence d’élus européens dans les affaires internes du pays et soutenir la présidentielle du 12 décembre.
Pour rappel, les députés du parlement européen ont voté le 28 novembre une résolution sur l’Algérie à main levée, les eurodéputés ont «condamné vivement» les récentes «arrestations arbitraires», incarcérations et «attaques» de journalistes, militants et manifestants en Algérie, théâtre depuis février d’un mouvement de contestation populaire inédit.