A six jours de l’élection présidentielle, des centaines de citoyens algériens ont envahi hier vendredi la rue dans plusieurs wilayas du pays, à l’occasion du 42e vendredi de contestation populaire contre le système politique, et ses symboles, et exprimer leur rejet des élections présidentielles dans les conditions actuelles.
La foule avec une écharpe autour du cou, un drapeau ou une pancarte ou encore des portraits à l’effigie des détenus et autres héros de la révolution, tous ont déferlé, dés la fin de matinée notamment sur les principales rues de la capitale pour crier haut et fort le rejet de l’élection.
À Alger comme à Oran, Chlef, Skikda, Jijel, kechala , Mostaganem, Béjaia et Annaba, les manifestants ont scandé à vive voix des slogans hostiles au pouvoir et aux élections présidentielles dont notamment “Etat civil et non militaire” “les généraux, à la poubelle et l’Algérie aura son indépendance”, ou encore “ Pas de marche arrière », « Pas de vote, on jure que l’on ne s’arrêtera pas »,
L’appel à une grève générale pour le 8 décembre lancé sur les réseaux sociaux a été réitéré ce vendredi par les manifestants qui ont scandé « grève générale », ainsi que « Je ne vais pas voter et le 8 décembre je ferme ma boutique »,
Il y a ensuite, la réplique au ministre de l’Intérieur, Salah Eddine Dahmoune dont les propos ont visiblement choqué. « Ya Dahmoune, Ya Djebane (lâche), Had Echâab la youhane, (ce peuple ne se laisse pas humilier) » ou encore « Ole, Ola, wazir Ghir Charii (ministre illégitime), zid machi mrebbi (mal éduqué) ».
S’exprimant pour la première fois un vendredi depuis le début du « Hirak », le chef de l’armée a déclaré depuis Oran dans un discours que «Cette fête électorale, qui reflétera la volonté populaire, sera un départ nouveau pour l’Algérie sur la voie de la construction et de la réalisation ».