Elu nouveau président de la république, Abdelmadjid Tebboune a animé hier vendredi une conférence de presse, quelques heures après sa victoire à l’élection présidentielle, affirmant vouloir «tendre la main» au mouvement de contestation Hirak populaire inédit qui secoue l’Algérie depuis près de dix mois.
«Je tends ma main au »Hirak » pour un dialogue afin de bâtir une Algérie nouvelle», a déclaré sans autre détail M. Tebboune, un ex-fidèle du président déchu Abdelaziz Bouteflika, lors de sa première conférence de presse hier soir au centre international des conférences à Alger.
S’adressant au « Hirak », le nouveau président le la république s’est engagé à « amender la Constitution (…) qui sera soumise à un référendum populaire », sans préciser selon quelle procédure et par qui le texte fondamental serait modifié.
M. Tebboune a aussi promis de défendre la liberté de la presse. « Il y aura une nouvelle loi électorale et nous séparerons définitivement l’argent de la politique », a soulignénM. Tebboune, en s’engageant à « construire un Etat purifié de la corruption et des corrompus », dans une allusion à l’entourage du président déchu Abdelaziz Bouteflika.
Par ailleurs, M. Tebboune a affirmé que la « grâce présidentielle ne touchera pas les personnes impliquées dans des affaires de corruption ». « La Loi relative à la lutte contre la corruption sera maintenue », a t-il déclaré.
Réagissant au message du président Français, Emmanuel Macron qui a pris acte de son élection, Tebboune s’est montré très irrité quant au contenu de ce massage dans lequel il ne l’a pas félicité. »Il est libre de vendre sa marchandise, c’est tout ce que j’ai à dire, à ce propos »
« Je serai toujours du côté des jeunes et de leur intégration effective dans la vie économique et politique », a-t-il juré à la fin de sa conférence de presse.
Rappelons que le candidat indépendant, et ancien Premier ministre du présidant déchu Abdelaziz Bouteflika, Abdelmadjid Tebboune a été élu président de la République avec un taux de 58.15%, correspondant à 4.945.116 voix, au premier tour de la présidentielle du 12 décembre.