Les compagnies pétrolières Eni et Saipem ont été acquittés, hier mercredi 5 janvier par la justice italienne dans l’affaire de corruption Sonatrach-Saipem, annonce l’agence britannique Reuters.
Il s’agit de Farid Bedjaoui, Pietro Franco Tali l’ancien P-DG de Saipem, Pietro Varone l’ancien directeur opérationnel de la compagnie en Algérie et Alessandro Bernini l’ancien directeur financier.
Selon le même média, la cour d’appel de Milan a prononcé aussi la levée de l’ordonnance de saisie des avoirs dans ce procès qui a duré 7 ans sur des allégations de corruption en Algérie.
« C’est une décision historique … nous réitérons l’innocence totale de Saipem depuis sept ans. Saipem n’aura désormais plus à porter de frais pour couvrir une éventuelle condamnation », a déclaré l’avocat de Saipem, Enrico Giarda cité par Reuters.
La cour d’appel a également acquitté plusieurs individus poursuivis, à l’image du PDG de l’ENI Paolo Scaroni et de l’ex-PDG de Saipem, Pietro Tali, informe encore le média britannique.
L’agence rappelle que Pietro Varone, ex-directeur des opérations, et Pietro Tali, ancien PDG du groupe, ont été condamnés à une peine de quatre ans et neuf mois de prison ferme en 2018 , alors qu’une autre peine de quatre ans et un mois a été retenue contre Alessandro Bernini, directeur financier, et une amende de 400 000 euros a été infligée à la société (Saipem) contre laquelle les juges ont ordonné la confiscation du montant du crime (les pots-de-vin), estimé à 197 millions d’euros, en échange de l’obtention de contrats d’une valeur de 8 milliards d’euros auprès de la compagnie pétrolière nationale Sonatrach.
De son coté, Farid Bedjaoui a été condamné également par le tribunal de Milan, en 19 septembre 2018 à 5 ans et 5 mois de prison dans l’affaire des pot-de-vins entre Saipem et Sonatrach. Quant à ses deux complices, Samyr Ouraied et Omar Habour, poursuivis également dans la même affaire Sonatrach-Saipem qu’on appelle Sonatrach II en Algérie, ont été respectivement condamnés à quatre ans et un mois de prison.