Des centaines de citoyens algériens sont à nouveau descendus dans la rue, pour le 49e vendredi de contestation populaire contre le système à travers plusieurs wilayas du pays, pour réclamer un changement radical du régime et l’instauration d’une nouvelle république, fondée sur des principes démocratiques au rythme des marches populaires du 22 février.
Les manifestants ont réitéré leur attachement aux revendications du mouvement populaire Hirak à savoir le changement du système politique et l’instauration d’un état civil et une démocratie véritable.
Ce 49 vendredi a été marqué par le rejet de toute exploitation du gaz de schiste, annoncée par le président de la République mercredi dernier lors de son entrevue avec des responsables de médias publics et privés. A travers des slogans hostiles, les protestants ont exprimé leur rejet du gaz de schiste dont « Ni pétrole ni gaz de schiste, dites à la France de le faire à Paris », « Le gaz de schiste, exploitez-le à Paris », ou encore « Le Sahara n’est pas à vendre ».
Sur les pancartes brandies, la majorité des messages tournaient autour du thème « le gaz de schiste danger pour les Algériens », « non au gaz de schiste » ou encore « gaz de schiste, désastre total », avec le soulignement en rouge de « total », en référence au groupe énergétique français.
Les manifestants ont réitéré leur exigence de la Libération des détenus d’opinion, particulièrement Karim Tabbou, Fodil Boumala et l’étudiante Nour El Houda Oggadi, auxquels ils n’ont pas manqué de rendre hommage et dont les portraits à leur effigie étaient omniprésents. Ils ont brandi les photos Karim Tabbou, mis en isolement à la prison de Kolèa depuis 135 jours selon ses avocats, Fodil Boumal, Ibrahim Laalami et l’étudiante Nour El Houda Oggadi , accusée d’atteinte à l’unité nationale et atteinte au moral des troupes, pour ses publications sur Facebook .