Tribunal de Tipasa : De lourdes peines contre deux anciens directeurs généraux et des cadres de l’Entreprise de gestion touristique de Tipasa

Les anciens directeurs généraux de l’EGT, Bahlouli Mohamed (2014-2016) ,et Kaoula Yacine (2017-2020), ont été condamnés hier dimanche 18 avril à une peine de six ans de prison ferme, assortie d’une amende de 500.000 DA par le tribunal de Tipasa, dans l’affaire de corruption à l’Entreprise de gestion touristique (EGT) de Tipasa.
Les deux anciens patrons de l’EGT- Tipaza ont été poursuivis pour les chefs d’accusation d’ ‘’abus de fonction, dilapidation de deniers publics, passation de marchés en infraction à la réglementation et octroi d’indus privilèges à des tiers ».
Dans le cadre de la même affaire, la même juridiction a également condamné, par contumace, l’entreprise portugaise de construction ACA, à une amende de 05 millions de DA, avec exclusion de la procédure de passation de marchés publics pendant cinq ans.
De leur part, les anciens cadres centraux à l’EGT Kaouane Noureddine (directeur des finances et des moyens), Maglati Samia (directrice technique), Abdelhak Saadouni (chef de projet) et Khelifi Hamza ont écopé de quatre (4) ans de prison ferme et d’une amende de 300.000 DA chacun pour « dilapidation de deniers publics, abus de fonction, passation de marchés en infraction à la réglementation et octroi d’indus privilèges à des tiers ».
De plus, les accusés Bar Aziz (président du conseil d’administration de l’EGT de Tipasa), Mansouri Abdelkrim (membre du conseil d’administration), Aglouchi Mohamed (ancien directeur général) et Chiah Rabah (ancien directeur général) ont été condamnés à deux (2) ans de prison ferme et à une amende de 200.000 DA chacun pour « abus de fonction », alors que six (6) autres accusés ont été condamnés à un (1) an de prison avec sursis et à une amende de 100.000 DA chacun.
Il est à rappeler que l’EGT-Tipasa gère trois complexes, à savoir le village touristique (ex-CET), la « Corne D’or » et « Matares ». L’entreprise avait bénéficié, au début de la décennie écoulée, d’une enveloppe de près de 04 milliards DA, portée ultérieurement à 5 milliards DA, dans le cadre d’un programme national visant la réhabilitation des complexes touristiques publics.