Une lourde peine de 20 ans de prison ferme a été prononcée contre l’ancien ministre de l’Energie Chakib Khelil dans l’affaire Sonatrach et du Groupe italien Saipem.
En effet, le procureur général près la cour d’Alger a réclamé hier mardi 14 juin une peine de 20 ans de prison ferme contre l’ancien ministre de l’Energie Chakib Khelil dans l’affaire Sonatrach et italien Saipem, rapporte aujourd’hui l’agence officielle.
Le parquet a demandé également une amende de 2 millions de dinars contre Chakib Khelil , avec confirmation du mandat d’arrêt international émis à son encontre en septembre 2019, et la confiscation de ses biens meubles, de ses avoirs bancaires ainsi que ceux des membres de sa famille.
Dans le cadre de la même affaire, l’ancien PDG du groupe Sonatrach, Mohamed Meziane et son adjoint Abdelhafidh Fighouli, ont requis une peine de 10 ans de prison ferme assortie d’une amende d’un (1) million de DA.
La même instance judiciaire a également requis une peine de 4 ans d’emprisonnement et un (1) million de DA contre l’ancien directeur des affaires juridiques du groupe Sonatrach, Boumediene Abbas.
En outre, trois anciens responsables de Saipem, considérés comme étant en fuite, Massimo Chiyoda, Gilberto Bolato et Toufik Ferhat risquent des peines allant de 3 à 5 ans de prison ferme et un million de dinars.
En ce qui concerne les sociétés Saipem Contracting, Chyoda, Stella Corporation, Snamprogetti, le procureur a demandé le paiement d’une amende équivalente à deux fois les montants de 9,967 millions d’euros et de 153 000 dollars et la confiscation de leurs biens. Le premier à passer à la barre est Abdelhafid Feghouli.
Les prévenus sont poursuivis pour les délits de gaspillage de deniers publics, abus de pouvoir, conclusion de marchés publics contraires à la réglementation en vigueur, notamment l’attribution du contrat de construction du complexe gazier d’Arzew (Oran) en 2008, adjugé au groupe italien Saipem aux dépens d’une société émiratie sur instruction de l’ancien ministre Chakib Khelil.