Le juge près du tribunal correctionnel de Marseille a rendu son verdict dans une affaire de blanchiment d’argent issu d’un trafic de stupéfiants, impliquant une vingtaine de personnes de différentes nationalités, rapporte le quotidien français le figaro.
En effet, des peines allant jusqu’à neuf ans de prison ferme ont été prononcées contre les organisateurs de ce réseau international de blanchiment d’importantes sommes d’argent entre la France, l’Italie, l’Algérie et Dubaï.
Au total, 23 prévenus arrêtés dont 11 des “sarafs” (agents de change informels) étaient jugés depuis le 4 juillet pour leur participation à ce réseau mêlant tout à la fois l’hawala via la conversion en Italie des sommes en liquide en or, ensuite acheminé en Algérie ou à Dubaï.
Les enquêteurs avaient retrouvé la trace de transports d’argent partant de Marseille vers l’Italie pour des montants avoisinant 600.000 à 900.000 euros. Parmi les 23 prévenus, seul un a été relaxé de toutes charges.
Placés par l’accusation à la tête de cette vaste organisation internationale, deux algériens en fuite ont été condamnés à neuf ans de prison et 500.000euro d’amende , aussi un mandat d’arrêt a été décerné contre eux.
Le même tribunal a condamné deux Italiens à sept ans de prison et 400.000 euros d’amende, alors que trois autres algériens ont été condamnés à 7 ans , 6ans et 42 mois de prison et des amendes avoisinant les 50000 à 300000 euro.
Pour les 11 Sarafs, des peines de prison allant de 18 ans à 6 ans ainsi que des amendes de 5.000 – 100.000 euros ont été énoncées à leur égard.
Les mis en cause étaient également poursuivis pour le blanchiment spécifique du produit issu d’un trafic de stupéfiants. Mais ils ont été relaxés sur cet aspect de l’affaire, le dossier manquant de preuves sur l’origine des fonds.