Le représentant du ministère public auprès du pôle pénal, financier et économique du tribunal de Sidi Mhamed, a réclamé , dans la soirée de mardi 8 novembre une peine de 18 ans de prison ferme assortie d’une amende d’une valeur d’un million de dinars contre l’ancien PDG du groupe pétrolier Sonatrach, Abdelmoumen Ould-Kaddour, pour son implication dans une affaire de corruption liée à l’acquisition de la raffinerie d’Augusta (Italie) auprès d’éon-Mobil en 2017.
Dans le cadre de la même affaire, le parquet a demandé dix ans de réclusion criminelle et 3 millions de dinars d’amende contre son fils Nassim Ould Kaddour avec émission d’un mandat d’arrêt international, alors que l’épouse de l’accusé principal, Anissa Ouabdessalam risque cinq (5) ans de prison ferme.
Le même tribunal a prononcé également 10 ans de prison ferme et un million de dinars contre le responsable du projet, Ahmed Mazighi, et 7 ans de prison assortis d’un million de dinars contre deux autres cadres Ali Raissi et Brahim Boumarouf ,poursuivis dans la même affaire outre la confiscation des avoirs saisis durant l’instruction.
Le prévenu Ould Kaddour, un proche du défunt président déchu Abdelaziz Bouteflika, a été extradé en Algérie en août 2021 après avoir été arrêté aux Emirats arabes unis en vertu d’un mandat d’arrêt international émis par la justice algérienne.
Abdelmoumen Ould Kaddour est poursuivi avec son ex-adjoint Ahmed Mazeghi dans une affaire de corruption liée au rachat par Sonatrach en 2018 de la raffinerie d’Augusta et de différentes infrastructures dans le sud de l’Italie auprès d’Esso Italie, une filiale de l’Américain ExxonMobil.
Nommé à la tête de la Sonatrach en mars 2017, Ould Kaddour a été limogé trois semaines après la chute d’Abdelaziz Bouteflika début avril 2019, poussé à la démission par un mouvement populaire de contestation inédit, le Hirak, après 20 ans de pouvoir.