Le ministère du Commerce et de la Promotion des exportations a récemment suscité l’attention en prenant une décision clé : la suppression du Droit Additionnel Provisoire de Sauvegarde (DAPS) sur les viandes rouges et blanches. Publiée dans le Journal Officiel, cette mesure a pour objectif déclaré de rendre ces produits plus accessibles sur le marché en favorisant des prix compétitifs.
L’arrêté de décembre 2023 modifiant la liste des marchandises soumises au DAPS a conduit à l’annulation de ce droit pour 18 positions tarifaires spécifiques liées aux viandes ovines et de volailles. Toutefois, il convient de noter que les viandes bovines ne sont pas concernées par cette mesure.
Le DAPS, instauré en 2018 pour protéger la production nationale, avait fixé des taux variant entre 30% et 200%. L’objectif principal était de garantir la compétitivité des produits locaux sur le marché.
En supprimant le DAPS sur les viandes rouges et blanches, soumises à un taux de 70%, le gouvernement affirme vouloir garantir leur disponibilité sur le marché national à des prix concurrentiels. Cette initiative est présentée comme un soutien gouvernemental visant à renforcer le pouvoir d’achat des citoyens, avec un accent particulier sur la préparation anticipée pour le mois de Ramadhan.
La création d’une commission consultative en 2018, composée de représentants de divers secteurs, avait pour but d’assurer l’efficacité du DAPS. Elle devait étudier les demandes de sauvegarde des produits nationaux et proposer des mesures préventives. Cette flexibilité dans l’ajustement du DAPS illustre la volonté du gouvernement de répondre aux évolutions du marché.
Cependant, il est essentiel de noter que le DAPS n’autorise aucune exonération, sauf pour des importations spécifiques régies par des accords commerciaux préférentiels conclus par l’Algérie. Ces exemptions s’appliquent également aux importations destinées à être offertes en don, aux représentations diplomatiques étrangères et aux organisations internationales, ainsi qu’aux entreprises établies en Algérie pour des projets de coopération internationale et les importations dans le cadre du troc frontalier. La décision du ministère, bien que visant à stimuler le marché, suscite des interrogations sur ses implications à long terme pour la protection de la production nationale.