Lors de son intervention devant la Commission des affaires étrangères de l’Assemblée populaire nationale (APN), Yacine Amiar, directeur commercial d’Air Algérie, a dévoilé un ambitieux plan d’expansion, suscitant à la fois l’attention et l’interrogation.
La compagnie aérienne nationale envisage de lancer sept nouvelles liaisons d’ici la fin de 2024, ciblant particulièrement l’Afrique avec des destinations telles que Libreville, Abuja et N’Djamena. Cependant, l’absence de détails concrets sur la faisabilité de ces trajets soulève des questions sur la viabilité de cette expansion.
De manière énigmatique, Amiar a évoqué l’étude en cours concernant l’ouverture de nouvelles liaisons vers l’aéroport de Gatewik (Londres) et New York. Les détails restant flous, il est difficile de discerner la stratégie précise derrière ces projets, alimentant ainsi le scepticisme.
La digitalisation des services a également été mise en avant comme une priorité pour la compagnie. Cependant, l’annonce laisse planer des doutes quant à savoir si cela représente une amélioration réelle de l’expérience client ou simplement une mesure de réduction des coûts.
Les projets de renforcement du hub d’Alger pour les passagers et la création d’un hub Cargo témoignent d’une vision à long terme. Cependant, le manque de détails opérationnels concrets suscite des interrogations quant à la mise en œuvre de ces initiatives.
En ce qui concerne les réservations pour l’été 2024, les chiffres dévoilés par Amiar indiquent un défi à relever pour Air Algérie. Avec seulement 5% des sièges réservés pour la France et 34% pour le Canada (Montréal), la compétitivité de la compagnie sur la scène internationale est mise à l’épreuve.