À l’approche du Ramadan, la Direction des Ressources en Eau de la wilaya d’Alger semble vouloir se donner l’apparence d’une gestion proactive en matière d’approvisionnement en eau potable. Kamal Boukricha, le directeur des Ressources en Eau d’Alger, tente de nous convaincre que des « efforts concertés » avec la Société des Eaux et de l’Assainissement d’Alger (SEAAL) ont abouti à un programme spécial. On peut cependant se demander si ces prétendus efforts ne sont pas simplement une tentative désespérée de masquer l’incompétence habituelle.
Boukricha prétend généreusement qu’ils ont ajusté les horaires de distribution pour offrir une meilleure accessibilité à l’eau potable pendant le mois sacré. Toutefois, la réalité est que ces ajustements se résument à ajouter une ou deux heures au programme régulier. Plutôt que d’admettre des problèmes structurels plus profonds, ils essaient de faire passer cela comme une amélioration significative.
Le directeur des Ressources en Eau d’Alger, dans un élan de transparence, nous assure que la méthode de distribution ne changera pas, seulement les horaires. C’est un peu comme changer la couleur du ruban sur un paquet cadeau défectueux – cela ne masque pas les lacunes évidentes du système. Les quartiers déjà soumis à des distributions sporadiques verront leur approvisionnement augmenter, mais cela ressemble davantage à un rafistolage qu’à une solution durable.
Quant aux projets futurs censés améliorer l’approvisionnement en eau, Boukricha évoque vaguement des canaux et des stations de dessalement d’eau de mer. On reste sceptique quant à l’efficacité réelle de ces projets, étant donné le bilan médiocre jusqu’à présent. Les annonces de « Fouka 2 » et « Cap Djinet 2 » ressemblent à des promesses vagues, sans garantie de résoudre les problèmes persistants d’approvisionnement en eau.
En fin de compte, malgré les déclarations optimistes de Boukricha et du wali d’Alger, Abdelnour Rabahi, la réalité reste que près de la moitié de la population de la wilaya d’Alger est encore soumise à un approvisionnement en eau tous les deux jours. Les chiffres annoncés semblent plus être une tentative de masquer l’échec actuel plutôt qu’une promesse crédible d’amélioration. On peut seulement espérer que ces projets futurs ne sont pas de simples mirages dans le désert de l’incompétence bureaucratique.