Bien que la région de Jijel possède de nombreux atouts comme un réseau ferroviaire, un aéroport international, un grand port et une magnifique côte de 120 kilomètres, l’investissement privé y demeure tristement marginal.
Jusqu’au 27 mai 2023, 173 projets ont été validés, couvrant plus de 459 hectares et promettant plus de 18 868 emplois. Cependant, la majorité de ces projets sont bloqués ou non lancés. L’industrie, pourtant en pole position avec 81 projets (47%), et le tourisme avec 30 projets (17%), peinent à démarrer : 66,66% des projets touristiques ne sont même pas encore en chantier. Pire encore, seulement 25 projets sont opérationnels (14%) et 48 sont en cours de réalisation (28%).
Les chiffres révèlent une triste réalité : l’investissement privé, censé être un moteur clé de l’économie nationale pour booster les exportations hors hydrocarbures, est largement en échec. Les obstacles sont nombreux : opposition des agriculteurs, contentieux juridiques sur les terrains, manque de financement dû à l’absence d’investisseurs sérieux, et exigences bancaires qui découragent les promoteurs. Le résultat est sans appel : beaucoup de ces projets ne sont que des spéculations foncières, avec des terrains accaparés sans que rien ne soit construit.
Cette situation déplorable illustre l’incapacité des autorités à concrétiser leurs promesses et à créer un environnement favorable aux investisseurs. Le développement de Jijel, malgré son potentiel, est paralysé par des blocages administratifs et financiers, mettant en lumière l’inefficacité d’une gestion qui laisse la région et ses habitants dans une stagnation inquiétante.