Le ministère de l’Environnement et des Énergies renouvelables a récemment changé de nom pour devenir le *ministère de l’Environnement et de la Qualité de vie*, une réforme qui semble davantage répondre à des préoccupations politiques qu’à un véritable engagement pour un changement concret. Cette nouvelle appellation pourrait être interprétée comme une tentative de faire croire à une volonté de l’État de traiter simultanément les enjeux environnementaux et sociaux, alors que, dans la réalité, les problématiques liées à la qualité de vie des citoyens demeurent largement ignorées.
À la tête de ce ministère, **Nadjiba Djilali**, spécialiste en sciences agronomiques, prend la relève. Cependant, son parcours en tant que présidente de l’Assemblée populaire de la wilaya (P/APW) d’Alger ne semble pas avoir laissé de traces significatives dans l’amélioration du cadre de vie ou la gestion efficace des enjeux environnementaux. Ses actions, certes bien intentionnées, n’ont pas permis de résoudre les problématiques urgentes auxquelles la capitale et d’autres régions du pays sont confrontées.
Le changement de nom, en introduisant la notion de « qualité de vie », semble davantage être un geste cosmétique qu’une véritable réponse aux défis socio-environnementaux. Car, dans les faits, la gestion de la qualité de l’air, des déchets et de la propreté publique, qui devraient être des priorités, reste insuffisante. La question de l’accès à des services essentiels ou de la réduction des nuisances quotidiennes, qui affectent particulièrement les milieux urbains, reste peu abordée de manière structurelle.
Dans un pays confronté à une urbanisation rapide et à un dérèglement climatique de plus en plus pressant, l’ajout de la « qualité de vie » à l’intitulé du ministère ne semble pas suffire à garantir des actions concrètes. Si cette réforme devait effectivement élargir les compétences du ministère, il n’est pas certain qu’elle débouche sur une amélioration significative des conditions de vie des citoyens. Au contraire, cette nouvelle approche pourrait tout simplement diluer les efforts déjà insuffisants dans la lutte contre la pollution, la gestion des déchets et la préservation des espaces verts.