Les autorités de la wilaya d’Alger ont annoncé en grande pompe un plan censé garantir la continuité des services publics pendant l’Aïd El-Fitr. Mais derrière l’abondance de chiffres et de mesures annoncées, la question reste la même : ces promesses seront-elles réellement tenues sur le terrain ?
Chaque année, les citoyens sont confrontés aux mêmes problèmes : boulangeries fermées malgré les annonces de permanence, transports publics quasi inexistants, pharmacies de garde introuvables, et coupures d’électricité qui gâchent la fête. L’expérience montre que les plans de ce genre sont souvent plus des affichages médiatiques que des engagements concrets.
De plus, l’annonce d’un « renforcement de la sécurité » ne masque pas le laxisme habituel face aux désagréments bien connus des jours de fête : embouteillages monstres, manque de civisme dans l’espace public et déchets omniprésents malgré la mobilisation prétendue de milliers d’agents d’hygiène.
Quant aux distributions d’aides sociales et aux opérations de circoncision, elles sont présentées comme des « gestes solidaires », alors qu’elles traduisent surtout l’incapacité des politiques publiques à éradiquer durablement la précarité.
Plutôt que de répéter chaque année les mêmes annonces, il serait temps que les autorités passent de la communication à l’action réelle, en assurant un suivi strict des engagements pris. Sinon, ce plan ne sera qu’une énième promesse vouée à être oubliée dès la fin des festivités.
