Le wali d’Oran, Samir Chibani, a annoncé la restauration des anciens tunnels de la ville pour les intégrer dans un circuit touristique. Un projet ambitieux, mais qui soulève des interrogations. Ces galeries, longtemps laissées à l’abandon, peuvent-elles réellement être réhabilitées sans étude archéologique approfondie ? Et pourquoi confier cette mission à la SEOR, une entreprise spécialisée dans l’assainissement plutôt que dans la préservation du patrimoine ?
Parallèlement, la démolition massive d’immeubles anciens à Sidi El Houari se poursuit, avec la promesse de logements neufs imitant le style traditionnel. Restaurer coûte trop cher, dit-on, alors que des budgets colossaux sont alloués à d’autres chantiers, comme l’ancien siège de l’APC. Entre mémoire et intérêts immobiliers, la politique patrimoniale de la ville oscille entre destruction et mise en scène.
