L’arrestation de Souleiman Waberi, ancien président de la fédération djiboutienne de football et actuellement troisième vice-président de la Confédération africaine de football (CAF), constitue un tournant décisif dans le paysage du football africain. D’après plusieurs sources médiatiques, Waberi a été interpellé par la police djiboutienne, accompagné de deux autres membres de la fédération : le président par intérim, Mohamed Yasin, et le trésorier, Ali Harred.
Suspension de toute activité footballistique par le ministère des Sports en mars dernier, Souleiman Waberi a été contraint de démissionner de la Fédération djiboutienne de football (FDF). Malgré cette suspension, il a réussi à conserver une influence considérable au sein de l’instance dirigeante, maintenant ses alliés aux commandes de la fédération. Cette capacité à rester pertinent, même dans des circonstances défavorables, témoigne de son ascension rapide dans le milieu footballistique depuis 2017.
L’arrestation de Waberi survient peu après que le ministère des Sports a annoncé un audit financier de la FDF, révélant de graves irrégularités dans les comptes de l’organisme. Des accusations de détournement de fonds publics et de blanchiment d’argent pèsent sur Waberi et ses collaborateurs. Ces révélations soulignent l’urgence d’une transparence financière accrue dans le secteur du football.
Souleiman Waberi n’est pas le premier membre du comité exécutif de la CAF à faire face à des accusations criminelles. En effet, il devient le troisième président de fédération à connaître une fin malheureuse, après l’arrestation du Tunisien Wadi Al Jary et du Malien Mamoutou Touré, surnommé « Bavieux ». Ces deux précédents cas soulignent un phénomène préoccupant de corruption et de mauvaise gestion au sein de l’instance dirigeante du football africain.
La situation actuelle soulève des questions cruciales sur la gouvernance au sein de la CAF et des fédérations nationales. La multiplication des affaires de corruption et d’irrégularités met en lumière l’impératif d’une réforme profonde pour restaurer la confiance dans le football africain. Les instances dirigeantes doivent agir rapidement pour instaurer une transparence financière et renforcer l’intégrité du sport, afin d’éviter que d’autres scandales ne portent atteinte à l’image du football sur le continent.