L’Étoile Sportive du Sahel (ESS) a choisi l’immobilisme face à la tempête. En rejetant la démission de son président, Zoubaier Beya, le club tunisien légendaire s’enfonce un peu plus dans une crise qui menace son héritage. Selon l’article 46 des statuts, cette démission ne sera effective qu’après quinze jours – un délai qui symbolise une gouvernance paralysée, incapable de répondre à l’urgence. Une Débâcle Sportive Inédite Sur le terrain,
l’ESS touche le fond. Le 26 octobre, une élimination humiliante face aux Nairobi City Stars en Coupe de la Confédération CAF (7-6 aux tirs au but après un 2-0 à l’aller et au retour) a révélé une équipe en panne d’inspiration et de leadership.
En Ligue 1 tunisienne, la situation est tout aussi alarmante, neuf points en dix matchs et une 12ᵉ place indigne pour un club qui compte trente titres dans son palmarès. Malgré la levée de l’interdiction de recrutement en juillet 2025, les résultats stagnent, plombés par une situation financière délicate et une gestion administrative contestée.
Élu en juillet 2025, Zoubaier Beya promettait un renouveau après un intérim chaotique. Sa tentative de démission, annoncée le 27 octobre à la suite du fiasco continental, a été bloquée par le comité directeur, au nom de « l’intérêt supérieur du club ». Une décision qui, loin de stabiliser le club, expose au grand jour les luttes intestines et l’absence de vision à long terme. Les démissions rejetées en cascade, notamment au sein du centre de formation, trahissent un système où l’inertie prime sur l’audace et où les décisions cruciales sont constamment retardées.
Les supporters de l’ESS, véritables gardiens de l’âme du club, expriment une colère profonde. Sur les réseaux sociaux, les messages affluent , critiques acerbes envers la direction, appels à la démission immédiate de Beya, dénonciation de la gestion financière opaque et exaspération face aux performances désastreuses de l’équipe. Les forums et pages de supporters vibrent de débats enflammés où chacun exhorte à un électrochoc, réclamant un changement radical de stratégie, de staff et de méthodes de recrutement.
Mais la colère ne se limite pas aux écrans, des rassemblements spontanés ont été signalés devant le siège du club et dans les abords du stade, où les supporters scandent des slogans appelant à une refonte totale de la direction. Certains groupes ultras menacent même de boycotter les prochains matchs si aucune mesure concrète n’est prise pour redresser la barre. Cette tension souligne un malaise profond : les fans ne se contentent plus de résultats médiocres, ils exigent des décisions audacieuses et immédiates.
Le sursis de quinze jours pourrait offrir une dernière fenêtre de manœuvre. Une assemblée générale extraordinaire, des candidatures solides et un audit rigoureux pourraient permettre de redresser la barre. Mais le temps presse, chaque décision retardée rapproche l’ESS d’un naufrage irréversible. La question brûle toutes les lèvres : Zoubaier Beya doit-il être sacrifié, ou un sursaut collectif peut-il encore sauver l’Étoile ? Une chose est certaine : le temps des demi-mesures est désormais révolu, et l’avenir du club repose sur la capacité de ses dirigeants à agir vite et efficacement.
 
                                                                     
							

























