Des scientifiques de l’Université de Bath viennent de développer le premier test au monde capable de détecter très rapidement la présence de la drogue synthétique « spice ». Grâce au test, les chercheurs espèrent que les médecins pourront traiter de façon très rapide les personnes qui souffrent des effets secondaires de ce produit.
Connue pour son « effet zombie », la spice est généralement constituée d’un mélange de plus de 110 produits chimiques qui se différencient entre eux d’une manière très subtile, ce qui complique sa détection.
Le nouveau test est effectué sur la salive d’une personne, car elle est plus facile à manipuler que l’urine ou le sang par exemple. De plus, les résultats peuvent être obtenus en seulement cinq minutes.
La spice, un danger pour la société
Selon le docteur Jenny Scott qui fait partie des scientifiques ayant travaillé sur le prototype, les gens utilisent la spice pour fuir la réalité où ils se trouvent. D’après elle, les consommateurs de ces produits sont comme « zombifiés » et peuvent devenir extrêmement vulnérables.
Selon les informations, les deux tiers des directeurs de prison ont déclaré être préoccupés par l’utilisation de substances psychoactives telles que la spice dans leur prison. L’utilisation de celle-ci ainsi que d’autres cannabinoïdes synthétiques serait estimée à 10 % parmi les prisonniers.
D’autre part, les chercheurs qui ont travaillé avec des personnes sans abri prenant de la drogue ont aussi découvert que la spice était couramment consommée chez ces dernières.
Un appareil très utile
Selon les chercheurs, détecter rapidement la consommation de spice par une personne jugée incohérente contribue à un traitement rapide de ses symptômes. L’équipe derrière le nouveau test a ainsi déclaré que plus tard, celui-ci pourrait être utilisé pour éviter que certains patients soient hospitalisés alors qu’ils peuvent recevoir les soins nécessaires directement chez eux.
A l’heure actuelle, le nouveau test est encore à l’état de prototype mais les chercheurs espèrent pouvoir le tester auprès des professionnels de la santé d’ici un an. De nombreuses entités semblent d’ailleurs être très intéressées par le projet, pour ne citer que les associations caritatives qui s’occupent des sans-abris ainsi que le NHS ou National Health Service.