Une recherche dirigée par l’équipe de Ian Moffat, archéologue de l’Université de Flinders (Australie) a avancé une hypothèse sur le choix par les Khmers, la fameuse dynastie qui a donné son nom au groupe ethnique dominant du Cambodge, de la ville d’Angkor comme capitale de leur empire.
Selon ces archéologues, même après des tentatives de changement de capitale, les Khmers ont fini par revenir à Angkor pour des raisons liées à la gestion et à la distribution des eaux, dont dépendait la vie de l’ethnie. Une découverte réalisée grâce à l’utilisation d’un radar pénétrant et de fouilles sur le terrain.
Suite aux échecs des autres villes en tant que capitale, Angkor demeure jusqu’à présent, l’extraordinaire capitale des Khmers. D’ailleurs, ce site est celui resté dans l’histoire comme étant le centre de la civilisation Khmer.
L’échec de la ville de Koh Her en tant que capitale
Située au nord d’Angkor, dans la partie septentrionale du Cambodge, la ville de Koh Ker a servi de siège à l’empire des Khmers durant environ quinze années.
Le roi Jayavarman IV et ses ingénieurs y ont mis en place un mode de répartition optimale des eaux pour une meilleure production agricole et pour assurer la distribution d’eau potable à l’ensemble de ses sujets. Ce fut la plus grande entreprise de réseaux hydroagricole de tout l’empire Khmer.
Cependant, ce système de gestion des eaux a rencontré des problèmes notamment dus à la petite taille du barrage et du réseau d’évacuation des eaux. Ce qui, selon les scientifiques, a entrainé des inondations, et a fini par obliger les anciens Khmers à retourner à Angkor.
La gestion des eaux, un casse-tête pour les Khmers
Selon Moffat : « Il n’est pas difficile d’imaginer que l’échec de la digue de Koh Ker ait pu avoir un impact significatif sur le prestige de la capitale souveraine et a contribué à la décision de rétablir Angkor en tant que capitale de l’empire Khmer ».
Grâce à la position géographique d’Angkor, la gestion des eaux y est beaucoup plus facile. Le problème de cette ville reste cependant son incapacité à se protéger des inondations.
L’équipe de Moffat avance également que la fréquence des inondations et des sécheresses a entrainé plus tard l’écroulement de la ville et de l’empire elle-même.