Curiosity est arrivé sur Mars le 6 août 2012, après un voyage de plusieurs mois à travers l’espace. À l’origine, le rover avait pour mission de récolter des données dans le cratère Gale, une zone dotée d’une histoire géologique particulièrement riche.
La NASA a cependant dû faire face à de nombreux obstacles, et à pas mal de surcoûts qui ont failli porter un coup fatal au projet à de multiples reprises.
L’agence et ses partenaires se sont cependant accrochés de toutes leurs forces, convaincus de l’intérêt de la mission dans notre compréhension de Mars.
Mars bénéficierait aussi d’un cycle de l’oxygène
Ils ont eu raison. Curiosity nous a donné un regard neuf sur la planète rouge et il nous a permis d’en apprendre beaucoup à son sujet. Et si nous arrivons un jour à construire une colonie martienne, alors ce sera en grande partie grâce à lui et à son équipe.
Mais si nous parlons du rover aujourd’hui, c’est pour un tout autre sujet. L’équipe en charge de la mission a en effet indiqué avoir fait une nouvelle découverte surprenante.
En consultant les données récoltées par Curiosity, les chercheurs ont ainsi détecté une variation inattendue du taux d’oxygène sur Mars. D’après les résultats de l’étude, le rover a mis au jour « une variabilité saisonnière et inter-annuelle significative, ce qui suggère un processus atmosphérique ou de surface inconnu ». En d’autres termes, le taux d’oxygène présent dans l’atmosphère martienne n’est pas constant et il varie périodiquement en fonction d’un processus encore inconnu.
Il y a mieux. Cette découverte n’est pas apparentée à un phénomène ponctuel et elle résulte en réalité de l’analyse des données des trois dernières années martiennes, des années correspondant peu ou prou à cinq années terrestres.
Les auteurs suggèrent donc qu’il existe sur Mars un cycle de l’oxygène. Les taux augmentent ainsi durant la période s’étendant de la fin de l’automne à l’hiver pour Curiosity, et ils chutent drastiquement à l’arrivée de l’été martien.
Mars, une planète empreinte de mystères
Pour l’heure, les chercheurs n’ont pas réussi à déterminer les causes de ces variations, mais ils pensent que cela pourrait provenir de la décomposition de l’eau ou du dioxyde de carbone dans l’atmosphère de Mars.
Ce qui voudrait également dire que la planète rouge abriterait plus d’eau ou de dioxyde de carbone que prévu :
« Le fait que le comportement de l’oxygène ne soit pas parfaitement reproductible à chaque saison nous fait penser que ce n’est pas un problème lié à la dynamique de l’atmosphère. Il doit s’agir d’une source et d’un puits de produits chimiques que nous ne pouvons pas encore expliquer. »
Il faut tout de même rappeler que ce n’est pas la première fois que Curiosity fait une découverte inattendue. Plus tôt dans l’année, le rover a également repéré une fluctuation au niveau du méthane présent dans l’atmosphère e la planète, ce qui prouve finalement que nous ignorons encore beaucoup de choses au sujet de Mars.