Bloomberg a révélé, mercredi, que l’espionnage de l’état saoudien sur Twitter avait conduit à l’arrestation du militant Abdulrahman Al-Sadhan ainsi que d’autres militants qui s’activent dans le domaine des droits humains, alors que la justice américaine se penchait à nouveau sur l’affaire début septembre prochain.
Selon Bloomberg, la sœur d’Abdulrahman Al-Sadhan a déclaré que les espions travaillant pour l’Arabie saoudite sur Twitter avaient accès à 6000 abonnés de cette plateforme de réseaux sociaux.
La sœur d’Al-Sadhan a ajouté que «Mon frère était actif dans le domaine des droits de l’homme, et il tenait un compte sur Twitter avec une fausse identité, et la sécurité saoudienne l’a arrêté en mars 2018».
L’agence a mentionné que des organisations de défense des droits de l’homme ont confirmé l’arrestation de 6 citoyens saoudiens qui utilisaient des comptes Twitter avec des fausses identités.
Bloomberg a estimé que le procès contre Twitter à propos des «espions de Riyad» n’a pas fait l’objet d’une diffusion médiatique équivalant aux résultats du piratage.
L’agence a révélé que l’ancien conseiller de la cour royale saoudienne, Saud Al-Qahtani, a menacé les opposants que le gouvernement avait ses moyens d’atteindre les propriétaires de faux comptes et a averti ceux qui géraient de faux comptes que cela ne les protégeait pas.
Lundi dernier, la justice américaine a annoncé la fixation d’une nouvelle date du procès contre les autorités saoudiennes accusées d’espionnage de Twitter et d’utiliser les informations pour traquer les dissidents dans le but de leur faire du mal.
Le tribunal de San Francisco, en Californie, a fixé le 2 septembre prochain pour le début de nouvelles audiences pour le procès d’ Ahmed Abu Amo, un ancien employé de Twitter accusé d’espionnage pour l’Arabie saoudite.