Le Conseil de sécurité des Nations Unies est parvenu à un accord sur la nomination du nouveau délégué de la Mission d’appui en Libye (MANUL). Entre-temps, les délégations engagées dans le dialogue politique ne sont pas encore parvenues à s’entendre sur les mécanismes de désignation des membres des futurs organes exécutifs.
En particulier, le 15 décembre, les 15 membres du Conseil de sécurité ont approuvé une proposition précédemment faite par le secrétaire général de l’ONU, Antonio Guterres, nommant un ancien homme politique et diplomate bulgare, Nikolai Mladenov, à la tête de la mission de la MANUL. Mladenov, depuis 2005, a pris le poste d’envoyé de l’ONU pour le processus de paix au Moyen-Orient, rôle qui sera désormais occupé par Tor Wennesland, un diplomate norvégien. De cette manière, les membres du Conseil de sécurité ont pu mettre fin aux discussions engagées le 2 mars, date à laquelle l’ancien envoyé de la MANUL, Ghassan Salamé, a démissionné.
Les divergences de ces derniers mois ont vu les États-Unis comme des protagonistes qui, après avoir rejeté la nomination d’un représentant algérien, Ramtane Lamamra, ancien ministre des Affaires étrangères, à plusieurs reprises exhorté le Conseil de sécurité à nommer deux personnalités distinctes, l’une pour mission en Libye et une autre pour jouer le rôle de médiateur du conflit. La proposition, cependant, a vu la Chine et la Russie s’abstenir de voter. À l’occasion de la nomination de Mladenov, les représentants de l’ONU ont souligné la nécessité d’adopter un mécanisme fiable et efficace pour surveiller le cessez-le-feu dans le pays d’Afrique du Nord et ont renouvelé l’invitation à expulser toutes les forces étrangères et mercenaires des fronts Libyens. En parallèle, les discussions se sont poursuivies, à distance, du Forum de dialogue politique, dirigé par l’envoyée spéciale par intérim, Stephanie Williams. L’objectif est de définir les mécanismes de nomination des membres du gouvernement et du Conseil présidentiel, premier ministre et chef, qui dirigeront la Libye jusqu’aux élections présidentielles et législatives prévues le 24 décembre 2021. Au soir du 15 décembre, Williams a , cependant, a indiqué que les parties engagées dans le dialogue n’ont pas encore réussi à trouver un accord. Les deux propositions mises aux voix concernent la nécessité d’atteindre les deux tiers des voix pour désigner le président du Conseil présidentiel, ses deux députés et le Premier ministre, soit 50, soit 61%, soit 46 voix. En ce moment, la voie politique tracée lors de la première session du Forum, qui s’est déroulée du 9 au 15 novembre, connaît une impasse, également provoquée par la concurrence des différents acteurs libyens, tous intéressés à jouer un rôle dans l’avenir politique. Libyen. Cela a incité le Parlement à réfléchir à un plan alternatif, au cas où les prochaines négociations échoueraient également. Cela devra être élaboré par une commission spéciale composée de 7 membres, mais les critères sous-tendant le projet n’ont pas encore été clarifiés. Dans le même temps, Williams a déclaré qu’elle continuerait à diriger les consultations et s’est engagée à encourager la formation d’un sous-comité consultatif et d’un comité juridique pour assurer la poursuite du processus en vue des élections.
Une réunion s’est ensuite tenue à Genève les 14 et 15 décembre pour discuter des questions économiques. La réunion était coprésidée par l’Égypte, les États-Unis, l’Union européenne et a également vu la présence de représentants du groupe de travail économique né à la conférence de Berlin, la Banque mondiale, la Banque centrale Libye, le ministère des Finances et la National Oil Corporation (NOC), la compagnie pétrolière d’État.
Apparemment les participants ont élaboré «des recommandations pour unifier le taux de change, afin de garantir une plus grande stabilité de la monnaie libyenne et de lutter contre le phénomène de la corruption». Dans le même temps, le plan présenté par la Banque centrale pour faire face à la crise bancaire, dont l’objectif est de restaurer la confiance dans le secteur et d’assurer un accès facile à la liquidité dans tout le pays, a été salué. Dans le même temps, des mesures ont été définies pour normaliser et unifier le budget national, ce qui implique l’unification et la rationalisation des salaires des employés du secteur public, l’allocation d’un financement adéquat pour le développement et les infrastructures dans tout le pays, gestion efficace de l’augmentation de la dette nationale et mesures de lutte contre la pandémie de Covid-19.