Un séisme de magnitude 4,2 a frappé la région de Rancagua, dans le centre du Chili, provoquant l’effondrement partiel de la mine El Teniente, la plus grande mine de cuivre souterraine au monde. Cet accident dramatique a causé la mort d’un mineur sur le coup, a piégé cinq autres travailleurs sous terre, et blessé neuf personnes.
Après plusieurs jours d’intenses recherches, les équipes de secours ont dégagé un tunnel souterrain de plus de 20 mètres de long, permettant d’accéder à la zone où étaient coincés les cinq mineurs. Malheureusement, les corps de ces derniers ont été retrouvés sans vie. Le procureur du district d’O’Higgins, Aquiles Cubillo, a confirmé le 3 août la découverte du cinquième corps, portant le bilan total à six morts, incluant la victime initiale de l’effondrement.
Les corps avaient été découverts progressivement : le premier le 2 août, suivi de trois autres plus tôt le 3 août, avant le dernier. Les mineurs travaillaient à plus de 900 mètres sous terre dans la mine El Teniente, située à Rancagua, à environ 100 kilomètres au sud de Santiago, la capitale chilienne.
Selon l’Institut d’études géologiques des États-Unis, le séisme s’est produit à environ 35 kilomètres de Rancagua. Il s’agissait d’un tremblement de terre peu profond, mesuré à une magnitude pouvant atteindre 5,0 selon certains réseaux sismiques, et qui a provoqué des dommages considérables dans cette zone.
La mine El Teniente, exploitée par la compagnie publique Codelco, est une institution majeure dans l’industrie minière chilienne et mondiale. En activité depuis le début du XXe siècle, elle s’étend sur plus de 4 500 kilomètres de galeries souterraines. En 2024, elle a produit 356 000 tonnes de cuivre, soit près de 7 % de la production nationale. Le Chili demeure le premier producteur mondial de cuivre avec environ 5,3 millions de tonnes extraites annuellement.
À la suite de cette tragédie, Codelco a suspendu les opérations dans la mine, en conformité avec une ordonnance émise par le ministère des Mines afin de faciliter les enquêtes et garantir la sécurité des équipes.
Cet accident représente l’une des pires tragédies minières au Chili ces dernières décennies, dans un pays pourtant reconnu pour ses normes de sécurité élevées dans le secteur minier. En 2024, le taux de mortalité dans les mines chiliennes était extrêmement faible, à seulement 0,02 %, selon le Service national de géologie et de mines.
Les familles des victimes, les collègues mineurs ainsi que toute la nation chilienne sont plongés dans la douleur. Cette catastrophe rappelle une fois de plus les risques majeurs auxquels sont exposés quotidiennement les travailleurs du secteur minier, malgré les efforts constants en matière de sécurité.