Les experts disent que les nouvelles centrifugeuses ne présentent pas d’obstacle important si l’Iran et les États-Unis s’entendent sur un moyen de rétablir l’accord nucléaire.
L’Iran affirme avoir installé de nouvelles centrifugeuses plus avancées sur ses deux principaux sites nucléaires.
Kazem Gharibabadi, envoyé de l’Iran auprès de l’Agence internationale de l’énergie atomique (AIEA), a annoncé mardi que de nouvelles centrifugeuses sur les sites souterrains de Natanz et de Fordow avaient été installées.
Selon certaines sources, le dernier rapport de l’AIEA aux États membres confirme l’annonce de l’Iran.
La semaine dernière, le président du parlement Mohammad Bagher Ghalibaf, a déclaré, lors d’une visite à Fordow que l’Iran avait produit 17 kg (37,5 livres) d’uranium enrichi à 20% en moins d’un mois.
Lundi, le secrétaire d’État américain Antony Blinken a déclaré que l’Iran pourrait mettre des mois, voire des semaines, avant de développer suffisamment de matières fissiles pour une bombe nucléaire s’il continuait sur la voie actuelle.
L’Iran, quant à lui, avait déjà commencé à enrichir de l’uranium à l’aide d’un groupe de 174 machines IR2m à Natanz, en déclarant que Si les États-Unis ne lèvent pas les sanctions contre les secteurs bancaire et pétrolier de l’Iran d’ici le 21 février, le gouvernement du président Hassan Rohani est légalement obligé de limiter l’accès des inspecteurs de l’AIEA à ses sites nucléaires.
L’installation actuelle est la dernière initiative de l’Iran pour réduire ses engagements au titre du Plan d’action global conjoint (JCPOA), l’accord nucléaire de 2015 qu’il a signé avec les puissances mondiales.
«Je ne crois pas que les nouvelles centrifugeuses auraient un impact significatif sur la possibilité ou le moment du retour à l’accord nucléaire», a déclaré Abas Aslani, chercheur principal au Centre d’études stratégiques du Moyen-Orient basé à Téhéran.
L’administration de Joe Biden a promis de rétablir l’accord, mais un désaccord sur qui doit revenir aux premiers engagements a créé une impasse.