Le président somalien, Mohamed Abdullahi Mohamed, également connu sous le nom de Farmaajo, a signé une prolongation de son mandat et de celui de son gouvernement pour deux ans, malgré les menaces de sanctions des États-Unis et de la communauté internationale.
La décision de prolonger sa présidence a été annoncée le 13 avril, après des mois d’impasse dus à la crise électorale et politique persistante dans le pays. Alors que les opposants disent que le mandat du président est terminé, la communauté internationale a souligné les risques que le groupe extrémiste Al-Shabab puisse profiter des divisions générées par la décision d’Abdullahi Mohamed.
Cependant, la Chambre basse du Parlement avait approuvé la prolongation de son mandat de deux ans, appelant à des élections directes pendant la période de transition. Les dirigeants du Sénat, cependant, ont qualifié le vote d’illégal et l’opposition somalienne a protesté.
Les Etats-Unis se sont dits « profondément déçus », selon le secrétaire d’Etat, Antony Blinken, qui a évoqué la possibilité de sanctions, de restrictions de visa et une réévaluation des « relations bilatérales » entre les deux pays. En outre, l’Union européenne a averti qu’une telle mesure diviserait la Somalie, créant une grave menace pour la paix et la stabilité de la Somalie et de ses voisins. Par conséquent, Bruxelles a également menacé d’envisager des mesures concrètes en réponse à une prorogation du mandat.
Pour sa part, la Grande-Bretagne a déclaré que la décision du gouvernement somalien sape la crédibilité du leadership du pays et a menacé de travailler avec des partenaires internationaux pour réévaluer les relations et «la nature de notre aide à la Somalie»
En réponse, le ministère somalien des Affaires étrangères s’est dit préoccupé par les déclarations « trompeuses et alarmistes » de certains partenaires internationaux et les a accusés d’inciter le peuple somalien à s’opposer à son gouvernement légitime. Le communiqué a ajouté que la Somalie rejetterait toute tentative d’utiliser l’aide humanitaire pour faire chanter le pays.