Les dirigeants se réunissent à Genève pour un sommet très attendu, mais en signe de relations tendues, les pourparlers ne devraient pas inclure de repas ni de conférence de presse conjointe.
Le président américain Joe Biden et le président russe Vladimir Poutine s’affrontent mercredi lors de leur première réunion depuis que Biden a pris ses fonctions avec de larges désaccords probables et des attentes faibles pour toute percée.
Tous deux ont déclaré qu’ils espéraient que leurs discussions dans une majestueuse villa au bord du lac Léman pourraient conduire à des relations plus stables et prévisibles, même s’ils restent en désaccord sur tout, du contrôle des armements au cyber-piratage en passant par l’ingérence électorale et l’Ukraine.
« Nous n’attendons pas un grand nombre de résultats de cette réunion », a déclaré un haut responsable américain aux journalistes à bord d’Air Force One alors que Biden s’envolait pour Genève, affirmant que les deux devraient parler pendant quatre ou cinq heures
« Je ne suis pas sûr que des accords seront conclus », a déclaré le conseiller en politique étrangère de Poutine, Youri Ouchakov.
Les relations se sont détériorées depuis des années, notamment avec l’annexion de la Crimée par la Russie en 2014 à l’Ukraine, son intervention en 2015 en Syrie et les accusations américaines – démenties par Moscou – de son ingérence dans les élections de 2016 qui ont amené Donald Trump à la Maison Blanche.
Ils ont encore coulé en mars lorsque Biden a déclaré qu’il pensait que Poutine était un « tueur », incitant la Russie à rappeler son ambassadeur à Washington pour des consultations. Les États-Unis ont rappelé leur ambassadeur en avril. Ni l’un ni l’autre n’est revenu depuis.
En février, la Russie et les États-Unis ont prolongé de cinq ans le traité New START, qui plafonne leurs ogives nucléaires stratégiques déployées et limite les missiles et bombardiers terrestres et sous-marins pour les livrer.
Le haut responsable américain a déclaré que Biden définirait également les domaines d’intérêt national vital où l’inconduite russe apporterait une réponse. Biden a signé en avril un décret donnant à Washington une grande latitude pour imposer des sanctions à Moscou.