La capitale allemande Berlin accueille aujourd’hui, mercredi 23 juin, la conférence Berlin II. Il s’agit d’une rencontre entre divers acteurs internationaux et ministres des Affaires étrangères des pays intéressés par le dossier libyen, visant à discuter de la voie politique empruntée par le pays nord-africain et des questions connexes, tout d’abord le retrait des forces étrangères et des mercenaires et les élections présidentielles et législative.
Avec la réunion du 23 juin, à laquelle ont également assisté, pour la première fois, des représentants du gouvernement d’union nationale libyen, les participants espèrent établir des accords « définitifs » entre les parties qui ont joué un rôle important dans la crise, tant au niveau local que niveau international, dans le but ultime de garantir la tenue des élections à la date préétablie. A cet égard, le ministère allemand des Affaires étrangères a réaffirmé l’engagement de son pays à favoriser la stabilité à long terme, à un moment où le gouvernement intérimaire libyen a devant lui divers défis à relever, qui risquent de déstabiliser une nouvelle fois la Libye.
Selon des responsables à Berlin, la conférence vise à renforcer le soutien international au gouvernement de transition libyen, en particulier de certains pays occidentaux comme les États-Unis.
Selon des sources, l’Allemagne tentera de préserver sa neutralité, sans focaliser l’attention sur certains acteurs, comme la Turquie. En parallèle, Berlin est susceptible de proposer une approche progressive du retrait des combattants étrangers, à commencer par les mercenaires d’origine syrienne envoyés d’Ankara pour combattre aux côtés de l’armée de Tripoli. Cependant, la partie allemande est consciente que la rencontre ne débouchera pas sur des « solutions magiques », mais représentera une nouvelle étape dans le processus démocratique entamé avec la Conférence de Berlin 1 en 2020.