La police thaïlandaise a utilisé des gaz lacrymogènes et des balles en caoutchouc pour disperser des manifestants à Bangkok, samedi 7 août, pour protester contre l’incapacité du gouvernement à gérer la pandémie de coronavirus et ses effets économiques.
Plus de 1 000 personnes ont violé les restrictions imposées aux réunions publiques et ont défilé jusqu’au bureau du Premier ministre, Prayuth Chan-ocha, exigeant sa démission. La police a fermé une route près du monument de la Victoire à l’aide de conteneurs d’expédition et a utilisé des gaz lacrymogènes et des balles en caoutchouc pour repousser les manifestants. « Nous gardons cette ligne », a annoncé la police par haut-parleur. Une centaine de policiers ont été aperçus en tenue anti-émeute à quelques mètres de l’endroit où les manifestants s’étaient rassemblés.
Depuis le 18 juillet, plusieurs groupes, dont les anciens alliés politiques de Prayuth, ont organisé des manifestations de rue contre le gouvernement, alors que les frustrations face à sa gestion de l’épidémie de coronavirus et les dommages que les mesures pandémiques ont infligés à l’économie augmentent. Les manifestations en cours en Thaïlande sont nées d’un mouvement pacifique organisé en ligne début 2020 par des groupes d’étudiants qui impliquaient alors plusieurs couches de la population, qui sont descendus dans la rue à partir du 18 juillet 2020. Au fil du temps, quelques jours de protestation se traduisent par des violences. Le mouvement de dissidence est né face à l’influence croissante de l’armée dans le gouvernement et au rôle de la monarchie. leurs principales revendications sont une constitution plus démocratique, la démission du premier ministre, Prayut Chan-o-cha, et des réformes monarchiques.