L’Organisation internationale pour les migrations (OIM) a annoncé qu’au moins 909 personnes ont perdu la vie lorsqu’elles ont tenté de traverser la Méditerranée de manière irrégulière pour atteindre les côtes de l’Europe au cours des huit premiers mois de cette année.
Dans une déclaration aux médias, cette agence liée à l’ONU a expliqué que la plupart d’entre eux, soit 640 personnes au total, ont péri entre la côte libyenne et les plages italiennes.
Les morts sur cette voie, considérée comme la plus meurtrière au monde, ont presque triplé celles enregistrées à la frontière entre les États-Unis et le Mexique (266) et ont été multipliées par cinq dans la région des Caraïbes (151).
«Parmi les 909 (morts) de la région méditerranéenne, il y en a beaucoup qui se sont déroulés la semaine dernière au large des côtes libyennes, où un bateau a coulé avec une centaine de personnes à bord, dont seulement 65 ont pu être sauvés ».
La plupart d’entre elles venaient de pays d’Afrique, d’Asie et du Moyen-Orient, d’où ils avaient fui la faim et la guerre.
Le nombre de morts sur les trois voies de cette mer représente 58% par rapport au chiffre enregistré à la même période l’année dernière, a précisé l’OIM.
La voie reliant la Libye à l’Italie / Malte est la plus meurtrière (640 morts), suivie de celle de l’ouest, Afrique du Nord-Espagne (212), et de la Méditerranée orientale, Grèce-Chypre (57). Les côtes libyennes, un pays plongé dans le chaos et la guerre civile depuis que l’OTAN a contribué à la victoire des différents groupes rebelles sur la dictature de Mouammar al Kadhafi en 2011, sont devenues le principal tremplin de l’émigration irrégulière vers l’Europe d’Afrique du Nord.
Selon les chiffres de l’OIM, plus de 45 000 personnes ont réussi à atteindre l’Europe de manière irrégulière via la Méditerranée au cours des huit premiers mois de l’année, soit 20% de moins que la même période en 2018.
Par ailleurs, 23 mille 193 personnes sont arrivées par voie maritime jusqu’à présent cette année en Espagne, 14 mille 969 en Espagne et moins d’arrivées en Italie, à Malte et à Chypre ont été enregistrées, pour un total de 46 000 521 jusqu’au 28 août.
Bien que ce chiffre représente une diminution d’environ 32% par rapport au même stade de 2018, la crise migratoire se poursuit et avec elle le désaccord sur les politiques d’accueil au sein de l’Union européenne.
Pendant près d’une semaine, plus de 200 migrants ont été bloqués dans deux bateaux de sauvetage en mer Méditerranée dans l’attente d’un port sûr pour débarquer, alors que l’Italie refusait prétendument d’encourager l’activité des mafias de traite des êtres humains.