Le président des États-Unis, Joe Biden, est arrivé en Israël ce mercredi pour rencontrer les autorités du pays, malgré les tensions liées au récent massacre dans un hôpital de Gaza, dont la responsabilité est controversée. En début de rencontre avec le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu, Biden a exprimé son soutien aux positions d’Israël. Il a déclaré : « D’après ce que j’ai vu, il semble que ce soit l’autre côté, mais il y a beaucoup de gens qui n’en sont pas sûrs. »
Le président américain a affirmé que les données du ministère de la Défense de son pays l’ont convaincu que les forces israéliennes ne sont pas responsables de l’explosion à l’hôpital de Gaza. Interrogé par des journalistes sur ce qui le rendait certain de l’innocence d’Israël, il a répondu en faisant référence au Pentagone : « Les données qu’ils m’ont montrées proviennent de mon ministère de la Défense », a-t-il ajouté sans entrer dans les détails.
De son côté, Netanyahu a exprimé sa gratitude envers le dirigeant américain pour sa visite, soulignant son « profond engagement envers Israël, envers l’avenir du peuple juif et envers l’État juif. » Il a également remercié Biden pour son soutien dans le conflit contre le groupe islamiste Hamas, en affirmant que « tout comme le monde civilisé s’est uni pour vaincre les nazis et s’est uni pour vaincre l’État islamique, il devrait s’unir pour vaincre le Hamas. »
Biden a décidé de poursuivre sa visite en Israël mardi, mais il a choisi de ne pas se rendre en Jordanie, comme initialement prévu, après l’annulation d’un sommet quadripartite en Jordanie par les dirigeants arabes en réaction au massacre de l’hôpital Al Ahli à Gaza. Le roi jordanien Abdallah II, le président palestinien Mahmoud Abbas et le président égyptien Abdel Fattah al-Sisi étaient également prévus pour y assister. Selon le ministère de la Santé de Gaza, au moins 471 personnes ont perdu la vie dans un bombardement contre un centre de santé attribué à l’aviation israélienne par des groupes palestiniens. Israël nie toute responsabilité et affirme qu’il n’y a eu qu’une légère explosion dans le parking adjacent due à une roquette ratée du groupe gazaoui du Jihad islamique.
L’explosion à l’hôpital Al Ahli al Arabi à Gaza a secoué la région mardi soir. Les images montrent le complexe hospitalier en flammes, laissant craindre le pire massacre dans l’enclave depuis 2008, au cours des cinq guerres entre les milices palestiniennes de Gaza et Israël. Des manifestations ont éclaté dans la région, depuis la Jordanie, où des manifestants ont tenté de prendre d’assaut l’ambassade israélienne à Amman, jusqu’en Turquie. Le Hezbollah libanais a appelé à un « mercredi de colère » contre « l’ennemi » pour protester contre le « massacre » et le « crime brutal » d’Israël. Selon le porte-parole du ministère de la Santé de Gaza, Ashraf Al-Qudra, des centaines de personnes ont perdu la vie, et les équipes de secours continuent de rechercher des survivants sous les décombres.