Lors de son témoignage devant la Commission de la Santé du Parlement, Samir Farhat, Directeur Général de la Pharmacie Centrale Hospitalière, a exposé un tableau inquiétant des défis entravant la chaîne d’approvisionnement en médicaments en Algérie. Les lacunes, qu’il a pointées du doigt, mettent en évidence une gestion inefficace et des pratiques obsolètes au sein de la pharmacie centrale et des entités hospitalières.
Farhat a souligné le retard constant dans l’envoi des estimations par certaines institutions hospitalières, entraînant des pénuries de médicaments. Cette inefficacité met en évidence la nécessité cruciale d’une collaboration plus cohérente et proactive entre les hôpitaux et la pharmacie centrale.
De manière préoccupante, il a mis en lumière l’utilisation de données obsolètes par certaines institutions hospitalières pendant la pandémie de COVID-19, provoquant des erreurs d’estimation des besoins en médicaments. Cette pratique inadéquate met en évidence l’urgence de moderniser les procédures pour garantir une gestion de stock plus efficace et adaptée à la réalité actuelle.
Les défis persistent avec le non-respect des délais de livraison par les fournisseurs, obligeant la Pharmacie Centrale à imposer des sanctions financières. L’importation des médicaments est également entravée par des problèmes douaniers et des augmentations de prix injustifiées, créant ainsi une pression financière sur le système de santé.
Farhat a également souligné les retards liés aux licences d’exportation et aux approbations de distribution, générant des interruptions dans l’approvisionnement en médicaments. Les processus bureaucratiques et les lenteurs administratives entravent la chaîne d’approvisionnement, nécessitant des réformes immédiates.