L’armée congolaise a rapporté dimanche avoir déjoué une tentative de coup d’État à Kinshasa. Quarante assaillants ont été appréhendés, parmi eux figuraient deux Américains et un Britannique.
L’incident s’est déroulé près du « palais de la Nation », où se trouvent des bureaux du président Félix Tshisekedi, après l’attaque du domicile d’un ministre voisin. Le général Sylvain Ekenge, porte-parole des Forces armées de RD Congo (FARDC), a déclaré que cette tentative de coup d’État avait été neutralisée avec succès par les forces de défense et de sécurité.
Les assaillants, dont certains étaient de nationalités étrangères, avaient initialement pour cible les domiciles de la nouvelle Première ministre, Judith Suminwa, et du ministre de la Défense, Jean-Pierre Bemba. Cependant, ils n’ont pas réussi à localiser le domicile de la première et ont également échoué à trouver le second chez lui. Par la suite, ils ont attaqué la résidence du ministre de l’Économie, Vital Kamerhe, sans le toucher lui ni sa famille, mais en tuant deux policiers chargés de leur protection.
Les assaillants se sont ensuite rendus au palais de la Nation, où des vidéos ont montré des hommes armés proclamant des slogans favorables à l’ancien régime du Zaïre. Les autorités ont confirmé la mort de quatre assaillants, dont leur chef, Christian Malanga, un Congolais naturalisé américain.
Malgré cette tentative avortée, des interrogations persistent quant à la facilité avec laquelle des assaillants armés ont pu pénétrer dans des lieux hautement sécurisés. Les autorités ont promis de renforcer la sécurité des institutions et des officiels.
Cette tentative de coup d’État survient dans un contexte politique tendu, avec des retards dans la formation du nouveau gouvernement et des négociations intenses pour la composition du bureau de l’Assemblée nationale. Par ailleurs, le pays est confronté à une crise sécuritaire dans l’est, avec la présence active d’une rébellion soutenue par le Rwanda.