Le théâtre politique Iranien s’anime alors que la nation se prépare à élire son prochain leader. Mahmoud Ahmadinejad, une figure à la fois populaire et controversée, émerge de nouveau sur la scène politique en déposant sa candidature à la présidentielle anticipée, suite au décès tragique du président Ebrahim Raïssi dans un accident d’hélicoptère en mai dernier.
Ahmadinejad, connu pour son populisme et son ultra conservatisme, a déjà occupé le poste présidentiel pendant deux mandats consécutifs entre 2005 et 2013. Cette période a été marquée par ses discours enflammés contre Israël et les tensions persistantes avec l’Occident, en particulier sur la question du programme nucléaire iranien.
Sa candidature, bien que controversée, soulève des débats passionnés en Iran et au-delà. Certains le voient comme un champion de la nation, capable de résoudre les défis internes en mobilisant les ressources nationales. Cependant, pour beaucoup d’autres, son nom est indissociable de ses déclarations incendiaires, telles que son appel à « rayer Israël de la carte » et ses doutes sur l’Holocauste, ainsi que sa répression brutale des manifestations en 2009 contre sa réélection contestée.
Alors que la date limite pour les candidatures approche, d’autres figures politiques, telles que l’ancien président du Parlement Ali Larijani et l’ancien négociateur nucléaire Saïd Jalili, se lancent également dans la course présidentielle. Le Conseil des Gardiens, organisme conservateur chargé de superviser le processus électoral, sera chargé de valider les candidatures d’ici le 11 juin, déterminant ainsi les candidats qualifiés pour le scrutin du 28 juin.
Cette élection présidentielle en Iran, avec la participation d’une gamme variée de candidats, promet d’être un moment crucial dans l’histoire politique du pays, façonnant son avenir dans une période de défis internes et de tensions internationales.