Le 25 juillet 2024, le président sud-africain Cyril Ramaphosa a marqué l’histoire en nommant Mandisa Maya à la tête de la Cour Constitutionnelle, devenant ainsi la première femme à occuper ce poste. À partir du 1er septembre, elle succédera à Raymond Zondo, dont le mandat se termine le 31 août.
Cette nomination historique, résultat de consultations approfondies avec la Commission du service judiciaire, représente une avancée significative pour l’égalité des genres en Afrique du Sud. Maya, actuellement juge en chef adjointe, a démontré tout au long de sa carrière un leadership exemplaire, gagnant le respect et l’admiration de nombreuses organisations de défense des droits des femmes et des associations juridiques, qui la considèrent comme un modèle d’excellence et de détermination. Née à Tsolo, dans la province du Cap-Oriental, Maya a obtenu son diplôme en droit à l’Université du Transkei avant de poursuivre ses études aux États-Unis. Elle est revenue en Afrique du Sud pour se consacrer à la pratique du droit et, en 2017, elle a été nommée juge en chef adjointe, devenant ainsi la première femme à occuper ce poste.
La présidence a souligné l’importance de cette nomination pour le pays : « Il s’agit d’une étape importante pour le pays. Mandisa Maya apporte avec elle une vaste expérience et une vision claire pour l’avenir de notre système judiciaire. » La ministre de la Justice, Thembi Simelane, a décrit Maya comme « une brillante juriste et une pionnière », ajoutant que sa nomination illustre le chemin parcouru par la nation et l’évolution des tribunaux en matière d’égalité des sexes.
Cette nomination intervient dans un contexte de renforcement des efforts pour promouvoir l’égalité des genres et l’inclusion dans tous les secteurs de la société sud-africaine. Le président Ramaphosa a réaffirmé son engagement à garantir que les femmes occupent des postes de direction dans le pays. « Nous devons veiller à ce que nos institutions reflètent la diversité et l’égalité de notre nation. La nomination de la juge Maya en tant que juge en chef est un pas dans cette direction », a-t-il déclaré.
Les défis qui attendent la nouvelle juge en chef sont nombreux. Outre la gestion des affaires courantes de la Cour constitutionnelle, Mandisa Maya devra également s’attaquer à des questions de réforme judiciaire et à la lutte contre la corruption, qui demeure un problème majeur en Afrique du Sud. Cependant, de nombreux observateurs sont convaincus que sa nomination marque le début d’une nouvelle ère pour le système judiciaire sud-africain. « Avec Mandisa Maya à la tête de notre système judiciaire, nous pouvons nous attendre à des décisions justes et équitables qui renforceront notre démocratie », a déclaré un membre de la Commission du service judiciaire.
La nomination de Mandisa Maya comme première femme juge en chef de l’Afrique du Sud est une avancée historique pour le pays. Elle symbolise non seulement la progression vers l’égalité des genres, mais aussi la promesse d’un avenir plus équitable et inclusif pour toutes les Sud-Africaines et tous les Sud-Africains. L’Afrique du Sud, qui possède l’une des constitutions les plus progressistes au monde, compte une forte participation de femmes dans la vie publique, avec plus de 40 % des députés étant des femmes, notamment la présidente de l’Assemblée nationale et son adjointe.