La Première ministre italienne Giorgia Meloni a entrepris une visite officielle à Pékin du 27 au 31 juillet 2024. Ce déplacement a été l’occasion de signer un plan d’action triennal visant à revitaliser la coopération bilatérale après le retrait de Rome du programme d’investissement « La Ceinture et la Route » (Belt and Road Initiative) l’année dernière.
Lors de sa rencontre avec le Premier ministre chinois Li Qiang, Meloni a exprimé son intention de « relancer » la coopération entre les deux pays, soulignant l’importance de cette visite pour amorcer une nouvelle phase de collaboration. Le plan d’action prévu se concentre sur l’exploration de nouvelles avenues de coopération, notamment dans les domaines de l’économie, du commerce, des investissements, et de l’intelligence artificielle. L’objectif principal est de stimuler la croissance économique italienne, en utilisant les investissements chinois comme levier de développement.
Le 28 juillet, Meloni a assisté à un forum économique en présence de 150 entreprises, incluant des géants comme Pirelli, ENI, et Leonardo. Ce forum visait à promouvoir les échanges commerciaux et à équilibrer les intérêts des deux nations. Cependant, la Première ministre italienne devra également aborder des questions sensibles telles que la surcapacité industrielle chinoise et le soutien de la Chine à la Russie dans le conflit ukrainien, qui ont suscité des inquiétudes en Europe.
En 2019, l’Italie était devenue le premier pays du G7 à adhérer à l’initiative de la Ceinture et la Route, mais s’en est retirée en 2023. Cette décision, motivée par des pressions des États-Unis et des préoccupations sur l’influence économique croissante de Pékin, a été justifiée par le gouvernement italien par un manque d’avantages tangibles pour l’économie italienne. Le commerce entre les deux pays, bien que substantial, penche largement en faveur de la Chine.
La visite de Meloni à Pékin a pour but de dissiper les malentendus liés au retrait de l’Italie de l’initiative et de souligner l’importance continue des relations économiques entre les deux nations. En parallèle, l’Italie s’engage dans des discussions pour attirer davantage d’investissements chinois, tout en se positionnant contre certaines pratiques commerciales jugées déloyales par la Commission européenne.