En réponse à des niveaux de pollution de l’air sans précédent, Lahore, la deuxième plus grande ville du Pakistan, a annoncé la fermeture des écoles primaires pendant une semaine. Les autorités ont pris cette décision après que la ville de 14 millions d’habitants a été enveloppée d’un épais smog, mélange nocif de brouillard et de polluants, causé par les émanations de diesel de mauvaise qualité, les feux agricoles saisonniers et les conditions climatiques hivernales.
Les données d’IQAir ont révélé que l’indice de qualité de l’air a dépassé les 1 000, un chiffre alarmant comparé au niveau de 300, considéré comme « dangereux ». Le gouvernement du Pendjab a également signalé des pics de pollution dépassant les 1 000, un phénomène qualifié de « sans précédent ».
« Les prévisions météorologiques pour les six prochains jours indiquent que les régimes de vent ne changeront pas. C’est pourquoi nous avons décidé de fermer toutes les écoles primaires publiques et privées de Lahore », a expliqué Jahangir Anwar, un haut responsable de la protection de l’environnement dans la région. Il a également souligné que le smog représente un danger particulier pour la santé des enfants, incitant à rendre les masques obligatoires dans les établissements scolaires.
L’impact de la pollution sur la santé publique est préoccupant. L’Organisation mondiale de la santé (OMS) met en garde contre les effets catastrophiques de l’air toxique, notamment les accidents vasculaires cérébraux, les maladies cardiaques, les cancers du poumon et d’autres affections respiratoires. Ce samedi, la concentration de particules fines PM2,5, qui sont particulièrement nocives, a été mesurée à plus de 40 fois le seuil jugé acceptable par l’OMS, soulignant l’urgence de la situation.
Les enfants, en raison de leur physiologie, sont particulièrement vulnérables à ces niveaux de pollution. Leurs poumons moins développés et leur respiration plus rapide les exposent davantage aux risques sanitaires. La semaine dernière, les autorités ont introduit des restrictions supplémentaires dans les zones les plus touchées, interdisant les tuk-tuks polluants et régulant les pratiques de barbecue dans les restaurants.
À partir de lundi, la moitié du personnel des administrations publiques et des entreprises privées devra travailler à domicile, une mesure temporaire pour atténuer l’exposition des travailleurs à la pollution ambiante. Les autorités continuent de surveiller la situation de près, reconnaissant que la pollution de l’air est un problème de santé publique majeur qui affecte gravement la qualité de vie des habitants de Lahore.