Le 23 décembre 2024, le Kremlin a fermement démenti des informations circulant dans les médias turcs selon lesquelles Asma al-Assad, l’épouse britannique de Bachar al-Assad, aurait demandé le divorce et envisagerait de quitter la Russie. Un porte-parole de Vladimir Poutine, Dmitri Peskov, a rejeté ces affirmations, les qualifiant de « totalement infondées ». Il a ajouté que ces informations ne correspondaient « pas à la réalité ».
Les rumeurs en question ont été publiées par des médias turcs, suggérant que la première dame syrienne, qui possède la double nationalité syro-britannique, voulait mettre fin à son mariage avec Bachar al-Assad et retourner à Londres. D’après ces rapports, Asma al-Assad aurait vécu sous des restrictions strictes à Moscou, où elle et son mari ont obtenu l’asile après que le régime syrien ait été contraint de se réfugier en Russie, suite à la prise de Damas par une coalition rebelle.
Dmitri Peskov a également démenti les informations selon lesquelles Bachar al-Assad serait actuellement confiné à Moscou et que ses biens auraient été gelés, une autre rumeur qui avait circulé ces derniers jours. Le Kremlin a donc vivement rejeté ces spéculations, soulignant que la situation de la famille Assad à Moscou n’était pas aussi grave que certains médias l’avaient décrit.
Bachar al-Assad, après avoir pris le pouvoir en 2000, a vu son régime plongé dans une guerre civile dévastatrice qui a fait plus de 500 000 victimes et provoqué une grave crise humanitaire. L’allié clé de l’Assad régime a été la Russie, qui a fourni un soutien militaire crucial au président syrien durant la guerre, notamment en intervenant directement dans le conflit en 2015.
Asma al-Assad, née au Royaume-Uni en 1975, est devenue la Première Dame de Syrie après son mariage avec Bachar al-Assad en 2000. Avant de se marier, elle vivait à Londres, où elle avait fait des études et mené une carrière professionnelle dans la finance. Son mariage avec Bachar al-Assad a attiré l’attention des médias internationaux, notamment en raison de son rôle public et de sa formation occidentale. Au début de la guerre civile, elle a été largement critiquée pour son silence face à la répression violente du régime contre les manifestants pro-démocratie.
En 2011, un article controversé du Vogue américain la qualifiait de « rose dans le désert », mais cet article a été largement désapprouvé par la suite, surtout après que son mari a intensifié la répression contre les opposants. En 2016, Asma al-Assad a révélé qu’elle avait rejeté une proposition d’exil à l’étranger et qu’elle avait choisi de rester en Syrie aux côtés de son mari, malgré la guerre.
Plus récemment, Asma al-Assad a lutté contre un cancer du sein et, plus tard, contre une leucémie. En mai 2024, elle a annoncé une interruption temporaire de ses engagements publics pour suivre son traitement.
Bien qu’elle soit mariée à un président syrien sous sanctions internationales, Asma al-Assad reste un personnage controversé. En 2023, le gouvernement britannique a clairement indiqué que, bien qu’elle possède la nationalité britannique, elle ne serait pas autorisée à revenir au Royaume-Uni. David Lammy, ministre britannique des Affaires étrangères, a affirmé que la première dame syrienne, en raison des sanctions, était « personne non bienvenue » au Royaume-Uni. Il a également promis de faire tout ce qui est en son pouvoir pour empêcher un membre de la famille Assad d’entrer sur le sol britannique.
La Russie, qui a soutenu fermement le régime Assad pendant toute la durée de la guerre civile, continue de protéger le couple Assad sur son territoire. Toutefois, la situation des Assad à Moscou reste relativement mystérieuse, et de nombreuses rumeurs circulent à propos de leur quotidien dans la capitale russe.
Les démentis du Kremlin concernant les informations sur une possible demande de divorce de la part d’Asma al-Assad visent à clarifier une situation déjà compliquée par des spéculations constantes. La famille Assad, en exil à Moscou, reste sous surveillance internationale, et la Russie continue de jouer un rôle central dans le soutien à Bachar al-Assad, malgré les tensions et les critiques qui entourent leur présence dans le pays.