À quelques jours du coup d’envoi de la nouvelle Coupe du monde des clubs, prévue du 14 juin au 13 juillet aux États-Unis, les critiques se multiplient. Et certaines voix portent particulièrement fort. Ronald Koeman, sélectionneur des Pays-Bas, n’a pas mâché ses mots lorsqu’il a évoqué cette compétition lors d’une récente conférence de presse : « J’ai déjà dit ce que je pensais de cette Coupe du monde des clubs : c’est absurde qu’un tel tournoi ait lieu. »
La FIFA, de son côté, mise gros sur cette édition remaniée. Avec 32 clubs réunis et plus de 900 millions d’euros de primes à distribuer, l’instance espère faire de ce tournoi un événement planétaire, au même titre que la Coupe du monde des nations. Mais cette ambition se heurte à une réalité incontournable : celle d’un calendrier saturé et d’un épuisement croissant des joueurs.
Koeman, visiblement inquiet pour la santé physique et mentale des footballeurs, alerte : « Les clubs seront sans doute satisfaits de l’argent qu’ils vont toucher pour y participer. Mais j’ai du mal à imaginer que des joueurs qui viennent de gagner une Ligue des champions ou un championnat national soient très enthousiastes à l’idée d’enchaîner avec cette compétition. C’est comme ça qu’on va détruire les joueurs. »
Le technicien néerlandais n’est pas le seul à s’insurger. De plus en plus d’acteurs du monde du football – entraîneurs, joueurs, anciens dirigeants – dénoncent l’inflation des compétitions imposées par les grandes instances. À mesure que les enjeux économiques prennent le pas sur les considérations sportives et humaines, le risque de blessures, de burn-out ou de performances en baisse devient une véritable préoccupation.
Le débat est donc relancé, à quelques jours de l’ouverture d’un tournoi qui, malgré ses promesses financières, ne fait pas l’unanimité. Si les projecteurs seront braqués sur les terrains américains, dans les coulisses, le mécontentement gronde.