Washington, 4 juillet 2025 — À la veille des célébrations de la fête nationale, Donald Trump s’est offert un cadeau sur mesure : l’adoption au Congrès de son « grand et beau » projet de loi budgétaire, surnommé le « One Big Beautiful Bill » (OBBB). Adopté dans une ambiance survoltée à 218 voix contre 214, ce texte consacre la domination sans partage du président américain sur le Parti républicain… tout en déclenchant une onde de choc sur la scène politique et sociale.
Sous un vernis de réforme “historique”, ce projet de loi dévoile une stratégie budgétaire profondément marquée par l’idéologie trumpienne : 165 milliards de dollars alloués à la lutte contre l’immigration clandestine, des baisses d’impôts massives en faveur des plus fortunés, et une démolition en règle des programmes sociaux comme Medicaid. La facture est salée : une explosion attendue de la dette fédérale, un creusement des inégalités, et un recul des protections pour les plus vulnérables.
Tout en saluant un « texte magnifique » sur Truth Social, Trump a galvanisé sa base à l’occasion du lancement du programme America250 en Iowa, promettant « une nation forte, respectée, et sans taxes sur les pourboires ». Une mesure largement perçue comme électoraliste, voire populiste.
L’OBBB aura aussi marqué une autre rupture : celle de l’équilibre institutionnel. Depuis des mois, le président gouverne à coups de décrets, contourne le Congrès, impose ses candidats controversés aux hautes fonctions de l’administration et exige une obéissance sans faille. La résistance attendue au sein même des rangs républicains n’a finalement pas eu lieu. Seuls deux élus, Brian Fitzpatrick (Pennsylvanie) et Thomas Massie (Kentucky), ont osé voter contre.
Dans les États démocrates, l’indignation est palpable. Pour la gouverneure de New York, Kathy Hochul, le texte « sacrifie des millions d’Américains sur l’autel de l’idéologie ultra-libérale ». Son homologue de Caroline du Nord, Josh Stein, y voit « un coup de massue contre la santé et l’éducation ».
L’obligation pour les bénéficiaires d’aides sociales de prouver leur emploi, dans un contexte inflationniste et de reprise difficile post-Covid, pourrait aggraver la précarité de millions d’Américains.
Sur le plan macroéconomique, les critiques se multiplient. Le professeur Robert Rogowsky, expert en diplomatie économique, met en garde :
« Entre dette, tarifs douaniers, inflation persistante et reprise du remboursement des prêts étudiants, les États-Unis risquent une récession sévère. »
À court terme, Donald Trump affiche une puissance inégalée, transformant ce vote en démonstration de force. À moyen terme, ce « Big Beautiful Bill » pourrait se révéler être un fardeau redoutable pour l’économie américaine et un vecteur de fracture sociale.
Les États-Unis célèbrent leur indépendance dans un climat d’euphorie présidentielle. Mais derrière les drapeaux et les feux d’artifice, un autre feu couve : celui d’une nation de plus en plus divisée, et d’un avenir budgétaire incertain. Washington, 2 juillet 2025 – Le président américain Donald Trump a remporté une victoire politique majeure avec l’adoption par la Chambre des représentants de son ambitieux projet de loi, surnommé le « One Big Beautiful Bill ». Ce texte, véritable condensé de l’agenda trumpien, bouleverse profondément les priorités budgétaires, fiscales et sociales du pays, à la veille de la fête nationale du 4 juillet.
Adopté à une courte majorité (218 voix contre 214), le projet de loi n’a recueilli aucun soutien démocrate, tandis que deux élus républicains – Brian Fitzpatrick (Pennsylvanie) et Thomas Massie (Kentucky) – ont voté contre, dénonçant un texte à la fois idéologique et destructeur.
Sous des allures de réforme unificatrice, le « One Big Beautiful Bill » annonce une refonte drastique des aides sociales. Le programme Medicaid subira des coupes sans précédent, tout comme les dispositifs d’aide alimentaire et de logement. Les bénéficiaires des aides fédérales devront désormais justifier de nouvelles obligations de travail, dans un contexte de hausse du coût de la vie.
Plus encore, la loi pérennise les baisses d’impôts initiées en 2017 par Trump, tout en exonérant les pourboires de toute taxation fédérale, une mesure jugée démagogique par l’opposition.
Peu après le vote, Trump s’est exprimé à la base aérienne Andrews avant de rejoindre l’Iowa, où il a lancé les festivités du programme America250, marquant les préparatifs des 250 ans des États-Unis.
« Ce projet va faire décoller l’Amérique comme une fusée », a-t-il affirmé, tout sourire. « Pas de taxe sur les pourboires, une sécurité retrouvée, une nation forte et respectée ! »
Sur Truth Social, le président a salué un parti « uni comme jamais » et promis que ce texte « changera le pays pour toujours ».
Mais derrière l’euphorie de la droite, les inquiétudes grandissent. Plusieurs gouverneurs démocrates ont dénoncé une attaque directe contre les plus fragiles. Kathy Hochul (New York) a fustigé une loi qui « sacrifie des millions d’Américains pour financer des cadeaux fiscaux aux ultra-riches ». Josh Stein (Caroline du Nord) parle, lui, de « coup de massue contre la santé et l’éducation ».
Sur le plan économique, des voix s’élèvent contre une politique budgétaire jugée hasardeuse et potentiellement récessive. Selon Robert Rogowsky, professeur en diplomatie économique :
« Cette accumulation de dettes, combinée aux tarifs douaniers, à l’inflation et à la reprise du remboursement des prêts étudiants, menace la stabilité économique du pays. Nous courons tout droit vers une récession. »